1 juillet 2007
Nostalgie et ouvroirs
Connaissant ma passion pour les chiffons, le fil et les travaux d'aiguille, des collègues m'ont un jour mis de côté ceci, trouvé lors d'un déménagement :
Il s'agit d'un travail d'élève. De quel cours ? Je ne sais pas mais je sais qu'elle se prénommait Victorine et que c'était en 1906. Emouvant, n'est-ce pas ? Je pense qu'il s'agit là d'exercices faits en classe. Comme on le pratiquait à cette époque, les pièces ont été cousues à grands points, au fil blanc, sur des couvertures de cahier "de devoirs". Vous savez, ces cahiers du jour dont la dernière de couverture comportait (fort heureusement souvent) toutes les tables de multiplication de 1 à 10. Ce motif de croix peut laisser penser qu'il s'agît d'une école privée à moins que l'enfant fut inscrite à un ouvroir religieux où les jeunes filles allaient apprendre la couture, la broderie, le crochet et le tricot et qu'elle a employé les couvertures de cahiers utilisés à l'école ? On ne saura jamais... En tout cas, l'un des cahiers était de la marque Chante Clair avec un coq majestueux imprimé au beau milieu de la couverture, les autres sont de la marque La Neustrie. Un seul s'appelle tout bêtement "Ecole de filles", porte une frise imprimée en cadre de couverture, et indique les nom et prénom de l'élève ainsi que les dates d'ouverture et de fermeture du cahier. Dommage, le nom de l'école et la ville n'apparaissent pas. Toutefois, l'indication d'une librairie de Vire sur les Neustrie renseigne sur l'origine bas-normande et calvadosienne de ces travaux de picot.
Et vous, possédez-vous des trésors comme celui-ci ?
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