Je ne connaissais pas ou plutôt devrais-je dire, je ne connaissais pas bien du tout cette partie centrale de France du côté de Bourges. Quelques jours sur place et quelques sorties m'ont permis d'en découvrir un peu plus. D'abord, en nous y rendant, nous nous sommes arrêtés à Alençon. Déjà, cette ville serait à visiter plus longuement mais tout mon intérêt était pour la dentelle. Pourtant, l'architecture ne manque pas d'attraits. Un point d'attraction incontournable quand on se rend à Bourges, Sancerre ! Ce village posé sur le seul piton qui émerge d'un océan vert et plat que forme toute la région est très sympathique. Outre ses productions bien connues, Sancerre s'entoure d'une campagne avenante. Bien protégé par sa situation perchée et favorisé par l'observation aisée des environs en cas d'assaut, Sancerre est parcouru de ruelles étroites que bordent des maisons cachant des cours intérieures ou des jardinets coquets. Idéalement, pour bien s'en rendre compte, il faudrait survoler le village. Grimper tout en haut de la haute tour de l'ancien château permet déjà une vue différente et de se faire une idée Le beau temps nous avait rejoints, le soleil était haut et l'été tout proche, nous allions pouvoir fêter le solstice. La promenade était belle, la nature généreuse. Quelques bouteilles plus tard (que nous n'avons pas bues mais juste achetées), c'est vers Bourges que nous nous sommes rendus. La ville se pare de quelques anciennes maisons à colombages croisés qui ombrent les rues. La population était nombreuse, la Fête de la Musique se profilait pour le soir même ! Jardin public et parvis de la cathédrale allaient résonner très bientôt, les orchestres s'installaient. Pendant ce temps, nous visitions la Maison de Jacques Coeur et puis, bien sûr, la cathédrale. Nous aurions pu monter tout en haut pour surplomber la ville mais le temps nous a manqué. Les visites n'avaient plus lieu au-delà de 18 heures et la tiédeur de l'après-midi nous a distraits, nous n'avions pas trop la notion de l'heure. Il n'aurait pas fallu aller prendre un verre sous les tilleuls en fleurs mais rester dans la fraîcheur des murs de la cathédrale ! Toutefois, la ville permet aussi de découvrir d'autres traces architecturales. Il faisait chaud, très chaud même... il a fait bon passer auprès du canal. L'eau nous a transmis un peu de fraîcheur avant que de rentrer à la maison pour revenir, plus tard, afin de participer à la Fête de la Musique avec chants et petits concerts épars. Ce fut un bien agréable week end. Campagne et repos, les beautés naturelles de la campagne locale et puis, dans la tranquillité, l'observation d'animaux sauvages. Nous avons vu des renards dont une mère avec ses renardeaux joueurs, des chevreuils, un écureuil vif mais curieux Nous n'avons pas vu le sanglier que nous attentions mais des vaches acajou et, au titre des bêtes à cornes, ce specimen à coquille blanche bien connu des fins gourmets Sympathique week end donc que celui passé dans le Berry. Nous en avons rapporté quelques crottins et bouteilles et pas mal de photos aussi, dont quelques clichés cette sculpture accrochée au mur d'une cave et qui, comme enseigne, n'appelle pas mieux Même au retour, le soleil a continué de chauffer. Cela donne des idées à certains ou à certaines !!!

Comment ne pas évoquer la Broderie à l'aiguille d'Alençon après avoir visité l'exposition 2008 ? Un vrai régal ! D'abord, il est question des origines, du tissage à fils coupés pour obtenir des silhouettes à angles droits. Puis c'est la Reticella qui prend la vedette, plus ouvragée ; mais c'est finalement la Dentelle de Venise qui l'emporte, riche, lourde, imposante. Parce qu'il n'est pas question de voir toutes les devises de France filer en Italie, il faut absolument trouver une solution. Interdire ne change rien et ouvre même la porte au marché noir, le mieux et d'apprendre à faire pareil mais produire ici, en France. L'apprentissage portera ses fruits : la dentelle produite à Alençon devient infiniment fine, élégante, délicate Après ce bas d'aube dit "de Bossuet" qui date du 17e siècle, le dessin s'affine encore. Argentan, pas bien lointaine, s'y met aussi. Elle agrandit les mailles du réseau de fond pour se distinguer et crée son propre point, toujours à l'aiguille. Voici des "Engageantes", volants que l'on plaçait au bout des manches. Elles datent du 18ème siècle. Plus tard, le dessin va chercher la troisième dimension avec un jeu d'ombres obtenues par un resserrage du travail de manière progressive dans le dessin. Ces grappes ne sont-elles pas divines ? Ce travail date de la seconde moitié du 19ème siècle. La délicatesse du travail à l'aiguille tient aussi à la finesse de l'aiguille et à celle du fil, pas plus gros qu'un cheveu. Mais rien ne saurait faire ignorer le savoir-faire, l'adresse de celles qui perpétuent ce point si raffiné. Elles ne sont plus très nombreuses à se réunir silencieusement dans l'atelier, à pencher la tête sur le parchemin vert posé sur leur doigt pour nouer, petit à petit, les points un à un. C'est qu'il en faut des heures et des heures pour réaliser quelques centimètres de dentelle ! Et, pourtant, la précision atteint des sommets comme le prouvent les boules de glycine de plus en plus petites et, pourtant, aussi bien réalisées que les plus grosses. C'est à ne pas croire. Franchement, si vous le pouvez, allez voir cette exposition en place depuis le 14 juin et qui restera visible jusqu'au 28 septembre. Je ne vous en montrerai pas davantage, les photos ne rendent rien auprès des merveilles à découvrir de visu. Aussi je vous invite à vous rendre Cour Carrée de la Dentelle à Alençon pour découvrir des pièces à tomber par terre. Certaines mesurent plusieurs mètres de long, d'autres ont appartenu à des personnalités connues et gouvernantes, d'autres enfin portent le souvenir de Sainte-Thérèse de Lisieux dont la maman a joué un rôle très important dans l'histoire de la dentelle d'Alençon. Toute l'histoire est à découvrir au fil de votre promenade entre des centaines de pièces de dentelle d'une beauté époustouflante. Ne ratez pas cette célébration du Point d'Alençon de renommée mondiale, vous aurez la surprise d'y trouver également des pièces contemporaines dont celles de marjolaine Salvador-Morel que les photos ne savent restituer car il faut compter avec le jeu des lumières et des ombres pour apprécier tout l'art de cette plasticienne séduite par la dentelle à l'aiguille, elle dont la mère est meilleur ouvrier de France pour la dentelle aux fuseaux... Un catalogue est en vente entre autres publications, ainsi qu'une affiche.

Impossible de ne pas évoquer cet évènement qui, pour ses dix ans d'existence, vient d'inviter 35 artistes de nationalités différentes pour relever le défi de créer, en deux semaines et en plein air, une oeuvre monumentale à partir d'un bloc de marbre ou de granite. Les pierres viennent de Savoie, de Bretagne et de Normandie. La poussière vole malgré les averses de pluie printannière et enneige le paysage sous l'oeil impassible de certains habitants du coin. Mais la poudre de marbre brille aussi au soleil des éclaircies et les environs de la superbe abbaye (que l'on peut visiter) résonnent des coups de burin ou des vrombissements de lapidaire. . Quelques étincelles illuminent les soirs qui tombent et affichent des airs de feux d'artifice pour le plus grand bonheur des gamins venus ramasser quelques morceaux de pierre pour rêver à de futurs chefs-d'oeuvre. . France, Espagne, Bulgarie, Tchéquie, Ukraine, Japon etc.. etc.. se partagent l'espace, discutent avec les mains quand la langue fait barrage et partagent des dînettes qui prennent des airs de pique-nique. Pourtant, les têtes sont au travail. Et le public attend le moment crucial où les blocs taillés vont être érigés dans leur posture définitive. . Certaines pièces resteront dans les environs, les communes pourront les acquérir pour les faire déposer dans un square, sur une place, dans un hall, d'autres pièces partiront un peu plus loin. Samedi prochain sera le jour de l'inauguration de l'exposition des oeuvres achevées et chacun, qui sera venu entre temps profiter du travail fait en public, viendra admirer le travail fini comme s'il lui appartenait un peu. Ce sera l'heure alors de remercier, une fois encore, le sculpteur espagnol Xavier Gonzales pour avoir été des deux côtés de la barrière : à l'organisation de l'évènement et à la taille de la pierre. Alors le silence viendra recouvrir les monuments de pierre, l'abbaye reprendra possession des lieux et surveillera les eaux calmes de l'Etang aux Moines à ses pieds.

C'est vraiment la période idéale pour photographier les fleurs. Elles sont belles et colorées, elles mettent de la joie au coeur. Comment pourrait-on résister à ceci ? Ou à ce petit visage curieux ? Ou encore à ça... C'est un millepertuis. Après la fleur, il y aura le coeur, boule vernissée qui passera à la couleur rouge et fera merveille dans les bouquets. Une tige enfoncée dans une terre meuble au mois d'octobre et voilà ce que l'on obtient au printemps suivant...

Il aura suffi d'une photo sur le dernier article pour que je reçoive une commande pour "les mêmes coloris que toi, Maman". Bonne occasion pour retourner à Regnéville-sur-Mer où j'avais eu les tissus. Regnéville, c'est un village rude, aux maisons de pierres. Il n'y a pas de plage mais un hâvre où les eaux de la Sienne viennent retrouver les eaux salées de la mer. Le soleil étant là, bonne occasion aussi de faire quelques photos. Quelques moutons de prés salés et un joli pont, à moitié détruit, appelé "Pont de la Roque". Regnéville c'est, d'un côté, l'eau et de l'autre la pierre avec un château en ruines mais dont quelques salles hébergent des expositions chaque année, une église au donjon coupé court, des murets faits de pierres entassées, celles-là même que l'on trouve dans les champs et que l'on empile, histoire de les regrouper, afin qu'elles ne gênent pas les bêtes aux pâturages. Voilà. Regnéville attire beaucoup de monde. De plus en plus de monde. Le petit camping longe le hâvre, les restaurants ont cette vue dégagée sur le large, les maisons sont robustes et le village reste très habité, même l'hiver. Il y a un certain engouement et le marché de l'immobilier reste assez important quoiqu'il n'y ait aucune bâtisse moderne, pas d'immeuble. L'endroit reste authentique, c'est bien ce qui en fait tout le charme !

Une promenade en bord de mer, une boutique ancienne remplie comme un oeuf de tissus, de rubans et, bien sûr, quelques achats. Il en résulte ceci : une grande nappe bordeaux, deux vis-à-vis et deux sets individuels. Merci pour l'idée Véronique ! C'est mon cadeau de Fête des Mères qui m'a mis un peu le bordeaux en tête, ou la puce à l'oreille, comme vous voudrez

C'est un joli pic-vert que j'ai déjà vu posé sur les pelouses environnantes ou sur le gravier de quelque allée. J'imagine qu'il ne veut pas aller trop loin chercher sa pitance ou celle de sa progéniture ? Je l'ai photographié d'un peu trop loin mais... J'ai attrappé le premier appareil photo que j'avais sous la main, celui qui n'est pas très performant pour les photos zoomées. C'est quand même déjà ça ! Mais si vous souhaitez voir le pic-vert de plus près et mieux le connaître, voici l'adresse où aller le rencontrer. http://www.oiseaux.net/oiseaux/pic.vert.html Désolée, j'attends que le forum de mon blog me donne quelques indications quant au pourquoi de cette panne qui ne me permet plus de faire des liens directs dans le texte...

J'ai annoncé avoir donné mes derniers cours d'art floral, j'ai dit avoir eu un petit pincement au coeur à l'heure de dire au revoir mais je n'ai pas précisé que deux groupes avaient souhaité me témoigner leur sympathie. Voici les petits cadeaux que j'ai reçus et qui vont parfaitement chez moi........ Merci à vous ! Je sais que l'une des stagiaires visite mon blog régulièrement. Elle se fera sans aucun doute mon porte-parole pour transmettre mes remerciements et mon bon souvenir. N'est-ce pas ?

N'avez-vous jamais, comme moi, béé d'admiration devant les piles bien rangées de draps blancs et merveilleusement repassés chez les antiquaires textiles ? N'avez-vous jamais, comme moi, râlé contre les marques noires des plis du linge que l'on a oublié au fond d'une commode ? N'avez-vous jamais, comme moi, tenté tout et n'importe quoi pour essayer, vainement, de les effacer ? Et voilà que chez les antiquaires textiles on se trouve devant du linge blanc, superbement repassé, aux broderies gonflées à souhait ; pas la moindre marque de pli, plus de traces jaunes, une blancheur immaculée !!! Alors, comment font-ils ? Voici un site (que je ne parviens toujours pas à mettre en lien direct derrière un mot sinon tout mon message s'évapore aussitôt !) qui vous révèlera une foule de recettes magiques pour faire aussi bien que les professionnels : http://www.aufildulinetcoton.net/fr/3/2/index.html. Là vous apprendrez qu'il faut donner le temps au temps, laisser tremper le linge longtemps en utilisant assez peu de produits finalement et vous retirerez quelques astuces pour repasser avec adresse et même art !

J'adore le linge ancien, les armoires bien rangées, l'odeur de lavande enfermée dans des sachets de percale. Je rêve d'armoire de famille, en bois sculpté et ciré, de lit revêtu de coton ou de lin, de courtepointe, de couette carrée et rebondie à poser sur les pieds. Je rêve de m'enfoncer dans de vastes oreillers remplis de duvet en respirant les parfums du linge propre, qui a séché dehors, sous un arbre pour l'oxygéner. Alors, pour me faire plaisir, je cède de temps en temps à la tentation de quelques antiquités lingères et j'achète des draps monogrammés. Ma fille n'aimera pas mais ma petite-fille ? Qu'ils sont beaux ces motifs brodés avec soin et patience. L'épaisseur de la barre leur donnant richesse et autorité. Les chiffres ne sont pas les miens... Cela ne fait rien. Je les trouve beaux et cela me suffit. J'aurais tant aimé hérité des draps ainsi brodés. Pas nécessairement pour le lit dans lequel je dors chaque nuit, car le travail d'entretien de ces draps-là est bien long, est bien lourd. Mais pour la chambre d'amis, celle qui doit mettre les invités dans le meilleur confort... Quel luxe, quelle élégance ! D'ailleurs, parce que ma mère n'en faisait rien et n'en aurait rien fait, j'ai récupéré une paire de draps neufs que je compte bien broder ainsi. J'y mettrai un M, ce sera le mien ou celui de l'un de mes petits-enfants... Ce sera pour qui en voudra. Pourvu que quelqu'un en veuille ! Ce H pourrait m'aller, il correspond à l'initiale de mon nom de jeune fille. Celui-ci est dans l'angle d'une large taie d'oreiller, celle-là même qui possède un volant relié à l'enveloppe par un jour de Venise à fils ressérés que l'on voit dans la planche-contact ci-dessus. Plus simples sont les taies qui portent ces monogrammes-ci... Aucun ne me correspond mais ils sont raffinés, simples, élégants. Avec les initiales récupérées sur des draps de famille qui m'ont été donnés par la maman de mon gendre, j'ai fait une sorte de "pétasson" où se mêlent monogrammes et tissu à carreaux moderne. Petite concession faite aux temps d'aujourd'hui et aux goûts de ma fille en matière de décoration mais rappel des initiales de la famille de mon gendre, pour mémoire des ancêtres. Le tout (dont je n'ai pas la photo) fait un dessous de plat pour la table à la fois souvenir familial et objet contemporain bien utile. Le reste des draps, du lin assez épais, sera utilisé dans mes ouvrages, ils auraient été beaucoup trop lourds à laver et difficiles à repasser.