Histoire d'une fin d'hiver

Il y a peu, comme il n'arrêtait pas de pleuvoir, une amie virtuelle  m'a envoyé un peu du soleil qu'elle avait chez elle.... Et, depuis le Roussillon, un peu de  soleil nous a rejoints lundi vers midi.... Il est resté tout l'après-midi même s'il faisait vraiment frisquet dehors. Mais il a suffi à faire du bien au moral.... On aurait pu croire le printemps en route !

Alors, le vent a ébouriffé les nuages et les a transformés en plumes légères qui sont restées là-haut, dans le ciel, suspendues par des fils invisibles... Très joli !!!!

Alors j'ai essayé, moi aussi, d'envoyer un peu de soleil à une amie (pas virtuelle) Parisienne ..... Mais, hélas, ça n'a pas marché... Désolée !!!

Ce matin, déçue par la grisaille qui avait envahi le ciel à nouveau, j'ai tenté une sortie vers la mer mais le vent était trop vif et j'avais trop froid. Je n'ai pas pu rester en front de mer et je me suis réfugiée dans les rues de la station. Cela m'a donc permis de mesurer la fin de l'hiver car les arbres débutent leurs floraison...

Dommage que le ciel ne fut pas bleu en arrière-plan ! L'illusion printanière aurait été plus bluffante.... Tiens, curieux ces champignons qui poussent sur l'arbre. Serait-ce l'humidité excessive de cet hiver qui aurait fait pousser ces drôles de soucoupes ? Ou bien s'agit-il d'une maladie ?

Je n'y connais pas grand chose en champignons mais je doute que ceux-ci soient comestibles.

*****Albine ajoute un commentaire à cet article et précise que ces champignons "servaient autrefois à allumer le feu, car ils sont constitués d'amadou., leur nom commun est langue-de boeuf. Mais on les appelle aussi " fauteuil " des Elfes !!!".*****     S'il nous fallait encore des preuves de l'existence des Elfes, voilà qui est fait !!!

En fin de matinée, vers 11 h 30, le vent s'est calmé et, aussitôt, la sensation a été moins glaciale. Le thermomètre n'a pas monté au-delà des 7° qu'il affichait plus tôt mais, au moins, était-il alors possible d'aller faire un petit tour en bord de mer histoire de respirer un bol d'air marin. J'avais à ramasser un peu de mousse des bois que je voulais mettre à la surface d'un de mes pots de fleurs mais je ne serais pas repartie sans pousser un peu sur la plage. Il y a un ruisseau qui finit sa course dans la mer mais, avec tout ce qu'il a plu depuis des jours, il est gonflé et prêt à déborder. Une bonne occasion de jouer un peu avec les réglages de l'appareil photo....

Quand l'eau dévale à toute vitesse éclaboussant à qui mieux-mieux,

Ou quand l'eau dévale à toute vitesse et se fait mystérieuse en s'enveloppant de brume...

Je ne sais vraiment pas laquelle je préfère....  Comment résister ensuite au cacardement des petites oies restées à la limite de l'eau ? Elles étaient un peu loin pour que je les photographie bien et je n'étais pas chaussée pour aller vers elles mais quelques petites découvertes bien sympathiques là où l'eau est montée à marée haute. A marée très haute devrais-je dire car nous sommes en période de grandes marées et la marque laissée par les algues est presque à la limite de la route....

Voici deux semaines, j'étais allée à Plancoët pour les journées Natur'Armor et, parmi les stands de protection animale, nous avions passé un moment au stand de l'APECS, Association pour l'Etude et la Conservation des Sélaciens. Si vous cherchez la définition de sélacien, vous apprendrez qu'il s'agit de l'ordre des poissons cartilagineux avec des fentes branchiales de la famille des requins. Parmi les différentes catégories  il y aura la Roussette et la Raie. Je vous la fais courte mais il faut savoir que la Raie compte quelque chose comme 600 espèces ! Bien sûr, toutes ne se trouvent pas sur nos côtes mais, sur nos plages, nous trouvons régulièrement des "bourses de sirène". Il s'agit de la capsule (ou oeuf) qui contenait le bébé raie, tout à fait miniature à sa naissance. Selon la forme de cette capsule, on peut identifier l'espèce et certaines espèces sont de moins en moins représentées sur nos rivages.

Un programme, nommé Capoera, a pour objectif de permettre le recensement des oeufs car les raies ne se reproduisent qu'au bout de 5 à 10 ans et "pondent" relativement peu d'oeufs (entre 40 et 150 par an selon les espèces). Les raies sont en danger parce que leur forme ne leur permet pas de passer à travers les mailles des filets des pêcheurs même lorsqu'elles sont toutes petites. Alors, si vous aussi voulez participer au programme Capoera, allez voir sur le site comment procéder, comment réhydrater dans l'eau les capsules trouvées afin de leur redonner leur forme et permettre une meilleure identification.

Ainsi apprend-on que la forme de la capsule, la longueur des cornes, selon qu'elle a ou pas une carène latérale (sorte de rebord plat), elle appartiendra à la raie Brunette ou la raie Douce, la raie Fleurie, le Pocheteau gris, la raie Etoilée, la raie Bouclée, la raie Mêlée ou encore la raie Lisse.

Et le premier qui rit se met une claque !!!

Le sujet n'a rien de scabreux, il est juste un peu difficile à traiter sans provoquer les rires et les gloussements moqueurs....

Donc, bien avant que sonnent les cloches de Pâques, je déclare la chasse aux oeufs ouverte !

Comments

[miclep]

Merci pour cette brassée de fleurs printanières ! Ici, nous avons eu du soleil à nous croire, au printemps, derrière les vitres de la voiture....... car il fait froid.

[mamazerty]

merci pour ces leçons d e vie...

[moukhi]

encore et on ne s'en lasse pas un magnifique reportage.

en ce qui concerne les oeufs de raie quand nous étions enfants et que l'on trouvait ces oeufs sur la plage on nous disait que c'était les cornes du diable et naturellement on ne les touchait pas car ils nous faisaient peur...!

Cela me fait tout drôle de les voir dans tes images et je replonge dans l'enfance...!

bises et bonne journée

[irma22]

oh la faute! Le lecteur aura corrigé de lui-même en bouleau.

[Patchacha]

Ces images sont superbes !