Promenade en Cornouaille
Après un dîner très sympa en compagnie de trois autres couples plus nos hôtes, après une nuit reposante à souhait et après un petit déjeuner copieux comme on les aime en vacances, l'heure était venue de reprendre la route et de continuer la promenade.
Nous avions vu la Pointe du Raz et avions aperçu, de l'autre côté, la Pointe du Van. Entre les deux pointes, une anse plus petite qu'imaginée : la Baie des Trépassés....
Malgré le joli soleil du matin que l'on voit briller ici, il faut imaginer le vent, très fort, très froid, qui soulève la mer et la rend particulièrement dangereuse. D'ailleurs, ici, si la baignade n'est pas interdite, il est écrit en grand qu'il n'y a aucune surveillance....
En quittant la Baie des Trépassés et en remontant sur la route côtière que je voulais préférer à la route qui dessert les villes-repères de cette région, nous sommes arrivés sur des moulins qui rappellent que nous sommes sur "la route des moulins". Pas étonnant, avec le vent qu'il y a par ici. Et la végétation est tellement effrayée qu'elle n'ose pas se dresser entre le large et les terres. Les moulins ne pouvaient que tourner rond !!!
Au large, un point blanc se détache sur l'eau. Un bateau dont le format me semble peu coutumier. Le zoom me confirme qu'il ne s'agit pas d'un banal sardinier....
Pour mieux apprécier la taille, le mieux est de remettre l'image au format du regard...
Depuis le haut des "falaises", la vue est sublime. Le regard embrasse tout un pan de côte, la mer comme le paysage sont sauvages et sauvegardés ; une vraie sensation de liberté et d'oxygénation.
Et puis nous descendons à nouveau dans une échancrure de la côte pour y trouver un curieux paysage : une petite cascade arrivant à la mer, qui creuse son sillage dans le sable profond et élargit ses rivières au point que je n'ai pas pu m'approcher du rivage. Il n'y parait pas mais la crevasse était particulièrement large et profonde. Même en prenant un bon élan, je n'aurais pu que me retrouver au milieu du ru, un bon moyen pour finir la journée les pieds glacés dans des chaussures trempées. Malgré toute mon amitié pour vous, je n'ai pas pu me résoudre à me jeter à l'eau pour quelques photos !
J'aurais pourtant aimé m'approcher de ces vagues furieuses que mon Hom a jugées hautes de près de 2 mètres....
Partout la mer vient se fracasser contre les rochers, partout le dessin de la côte est blanchi d'écume, partout les vagues moussent et explosent en un vacarme assourdissant. Et puis, de halte en départ, on arrive aux abords de Douarnenez en commençant par Tréboul, juste avant le pont de liaison entre les deux villes.
Un autre détail m'a beaucoup frappée : partout poussaient des camélias très épanouis. De grands camélias, des camélias très hauts au point que certains étaient tout bonnement taillés à la manière des haies de laurier-palme constituant ainsi de très hauts murs ponctués de petites taches rouges. Souvent, j'ai vu ces haies élevées encadrer une allée d'entrée de maison, sans doute pour couper le vent et mettre à l'abri ceux qui voulaient remonter l'allée jusqu'à la maison ?