Dans le grand Sud....
Comme mes récits de voyages sont très longs et mes articles très copieux, j'ai décidé de les publier au fil du temps pour te laisser respirer entre deux. Car comme mon séjour a été le plus long à cet endroit, forcément, c'est là que j'ai fait le plus de photos. J'espère que tu les apprécies et que je ne t'ennuie pas ?
Cette fois, ce sont quelques vues des environs et, notamment, du gigantesque Lac de St Cassien. On s'y baigne, on y canote, on y joue, on y lézarde.... Il faut dire qu'en saison les plages sont totalement inaccessibles : à 8 h 30 du matin, il n'y a plus un centimètre carré où poser sa serviette. Les accros sont déjà là, aggrippés à leur carré de sable et bien décidés à marquer leur propriété pour ne pas en céder la moindre parcelle. L'après-midi, ils seront tous recroquevillés sous les parasols tant le sable sera bouillant et tant le soleil sera brûlant. Les locaux, du coup, se rabattent sur l'eau douce du lac qui propose à peu près toutes les mêmes activités que les plages les mieux équipées, même sur le plan du logement puisque les campings ne sont pas oubliés.
En cette saison, c'est plutôt la pêche qui attire les visiteurs. Le lac couvrant plus de 3 kilomètres carrés, les endroits où se poser, canne à la main, ne manquent pas.
Les 23° de cette journée-là avaient quand même attiré quelques baigneurs déjà prêts à se rafraîchir dans les eaux..... encore froides. Cependant, cette petite langue d'eau peu profonde avait été chauffée toute la journée et devait avoir remonté en température.
Une piste permet (ou plutôt pourrait permettre à quelqu'un très en forme) de faire le tour du lac à pied. Le matin, des embarcations longues et effilées, portant six à huit rameurs, s'entraînaient à l'aviron, les sportifs dopés par les hurlements d'un accompagnateur (barreur) installé dans un zodiac tout proche, porte-voix en main. Les bateaux glissent tellement légèrement sur la surface de l'eau que ce sport semble aisé.... L'embarcation fend à peine l'eau, tout en délicatesse et en douceur, et file à grande vitesse. Les entraînements semblent plutôt prendre l'eau le matin. L'après-midi, d'autres bateaux feraient des obstacles dangereux...
Un grand pont enjambe une partie du lac que les voyageurs découvrent s'ils quittent l'autoroute, à quelques centaines de mètres de là.
La nature, protégée, permet de découvrir de jolies fleurs, des essences d'arbres et leurs fruits, des champignons et même des cailloux intéressants.
Les genèvriers exposent leurs baies au soleil...
..... et les chênes de nouvelles feuilles. Ici deux espèces de chênes se partagent le territoire : le chêne vert et le chêne-liège. Des morceaux énormes d'écorces tombent à terre mais ils sont d'une légèreté très étonnante.
Certaines plages ont été aménagées où l'on peut rejoindre une île ou un plongeoir, où l'on peut jouer dans des structures gonflables et flottantes. Les estivants peuvent louer des pédalos qui, parfois, prennent cette allure particulière quand ils sont dotés d'un toboggan pour tomber dans l'eau et nager.
Si j'ai mis ma main auprès de la branche, ce n'est pas une erreur de cadrage mais c'est pour donner la mesure de la feuille relativement petite. Une manière, pour la plante, de se protéger car ici, quand le vent souffle, la nature est bousculée copieusement.
Le massif n'a rien à envier, en beauté, à ce merveilleux lac. Les roches sont là, massives et mystérieuses. Elles sortent soudain d'une brume de chaleur qui les enveloppe tôt le matin.
Tantôt à végétation rase, tantôt couverte de forêt, cette montagne que l'on nomme colline par ici cache aussi de jolis itinéraires forestiers comme celui qui permet de longer (encore !) la Siagne, turquoise aux eaux vives.
Ainsi se terminait notre court séjour dans le grand Sud. L'an prochain, je me promets de me poser un peu plus longtemps (pas trop non plus pour plein de raisons) et de profiter plus avant des alentours mais aussi du jardin, de la piscine, et, surtout et avant tout, de ma famille.... Ceux-là sont loin et nous manquent. Forcément !