Fraîcheurs océanes
Contrairement à ce qui est dit à tort et répété inconsciemment : il ne pleut pas en Bretagne ! Hé non .... Il ne pleut pas, nous n'avons pas d'eau et sommes même en pénurie d'eau.... Alors que cesse cette réputation stupide.
En revanche, la présence de la mer un peu partout assure à l'air une hygrométrie favorable à nos plantes qui hument l'air humide de la nuit. Car nous ne sommes pas en période de canicule puisque, s'il fait très chaud parfois, les températures baissent bien la nuit.
Alors quand le soleil tape dur, que faire de mieux sinon se rendre à la mer pour un bain ? Je ne parle pas de moi mais des autres.... Le bonheur des enfants d'ici qui finissent l'école à 16 h 30 et sont dans l'eau à 17 h 00 !
A Pordic, la plage du Petit Hâvre est très bas par rapport à la zone habitable du cap. Il faut descendre par une petite route, se garer, finir à pied et descendre encore une longue rampe de ciment pour arriver sur les galets. Malgré les galets qui font la plage à marée haute, les baigneurs ne manquent pas. Ce ne sont pas les galets qui les arrêtent...............
............ d'autant que beaucoup on trouvé une solution : balayer les galets pour, dessous, retrouver gravier puis sable. Alors chaque baigneur dégage de quoi poser sa serviette pour un repos plus confortable après le bain.... Efficace, non ?
La crique n'est pas grande mais se trouve bien abritée entre les deux pointes qui piquent dans l'eau. Du coup, des bâteaux viennent dans l'anse pour se mettre au mouillage voire passer la nuit quand ce n'est pas un chalutier qui vient pêcher là, tout près du bord.
Le voilier se laisse bercer par les vagues tranquilles. Que fait le marin à son bord ? Peut-être prépare-t-il quelques lignes pour pêcher plus tard ? Un ou deux maquereaux lui feront un bon dîner..... A condition qu'ils mordent !
Et puis le lendemain, alors que nous nous promenions dans les petites rues de Saint-Laurent, voilà qu'entre les toits des maisons j'aperçois.......... un voilier puis un vieux gréement. Comment les distingue-t-on ? La forme, l'allure, la couleur des voiles, le bout dehors à l'avant.... Bref, il y a plusieurs détails qui te convainquent et la rareté des vieux gréements te fait les rechercher pour ne rien rater de ce retour des coques d'autrefois.
Rien qu'avec les couleurs du bateau, tu sais rapidement de quel vieux gréement il s'agit. Il faut dire que les ports n'en comptent souvent qu'un seul car les associations qui les restaurent ou les reconstruisent à l'identique ont bien du mal à faire durer l'effort. Les fonds manquent...
L'identification est confirmée, il s'agit du "Grand Lejon", vieux gréement de Saint-Brieuc qui entre dans son port d'attache du Légué.
Mais hier, la chance était avec nous car, en aperçevant le Grand Lejon, j'ai bien vu qu'il croisait un autre vieux gréement suivi de son annexe celui-là. Presque tout de suite, rien que par ses couleur et la taille du bout dehors qu'il pointe devant, j'ai su que ce vieux gréement était "La Sainte-Jeanne" d'Erquy. Erquy est de l'autre côté de la baie et, comme le Grand Lejon, vend des balades, des demi-journées de pêche ou des journées de croisière. En aperçevant le monde sur le pont, c'est sûr qu'il s'agit d'une balade touristique.
La Sainte-Jeanne d'Erquy je te l'avais présentée voilà peu. Rappelle-toi la photo que j'en avais faite....
Journée vraiment sympa. La chaleur, le soleil, le bleu de la mer et les vieux gréements.... Et pourtant, j'ai toujours le coeur gros...