Une vie bien bousculée
Fin octobre, ma maman est tombée chez elle après que je vienne de repartir de chez elle. Elle n'a pas réussi à se relever, elle n'a pas réussi à attraper son téléphone. Le lendemain je n'avais pas l'intention de passer la voir, ma journée était bien pleine quant au vendredi, on sait qu'il est systématiquement réservé à mon association de patchwork, que je préside. Mon mari, lui, passait systématiquement tous les vendredis et, au moment même où il se préparait à sa visite hebdomadaire, il recevait un appel des pompiers : des ouvriers venant travailler chez ma mère venaient de la découvrir toujours à terre depuis le mercredi soir.
Emmenée à l'hôpital, on me donnait des nouvelles alarmantes, me demandant même l'autorisation d'appeler en cours de nuit car les heures de survie à venir étant très compromises. On venait aussi de confirmer un zona ophtalmique qui avait été diagnostiqué le mercredi après-midi mais, en plus, un Covid inattendu. Du coup, on l'a maintenue dans le service de soins intensifs sans pouvoir l'adresser au service gériatrique du fait de la contagiosité.
Quatre jours plus tard, ma mère sortait de l'hôpital : elle n'arrivait plus à marcher (j'ai dû quasiment la porter jusqu'à la voiture), elle ne parvenait plus à lever une jambe pour entrer dans la voiture, elle somnolait en permanence, hurlant parfois à cause des douleurs liées au zona, dans l'oeil. Un profil très inquiétant.
Pendant un mois complet, j'ai passé toutes mes journées avec ma mère, faisant son ménage, lavant son linge, préparant les repas... Quelques heures seulement d'aide-ménagère accordées par la mutuelle. Passant de 5 à 9 heures ainsi hors de chez moi, je me suis épuisée petit à petit et voyant que je n'allais pas tenir, j'ai fait admettre ma mère en Ehpad, pour un séjour de 30 jours en vue de son rétablissement. Deux semaines plus tard, la mine épanouie et le regard reposé, elle décidait d'y rester définitivement et de ne pas rentrer chez elle. Nous avons laissé passer Noël et le Nouvel an en commençant tout de même à ranger tout ce qui était resté à la traîne depuis des mois. Et puis....
Puisque la décision était prise et confirmée que Maman resterait à l'Ehpad, puisque sa retraite n'y suffirait pas, on a décidé de vendre la maison et de disperser tout le mobilier (qui n'a pas trouvé son public). En une petite semaine, la maison était vendue (le compromis est signé à présent) et il fallait se séparer du mobilier, de la vaisselle, du linge.... Il y a eu de nombreux allers et retours à la déchetterie et, au bout d'un mois et demi, nous arrivons au bout de la corvée. Il reste quelques meubles encore mais on n'a aucune possibilité de vendre : même à des prix complètement déments, le public n'y est pas. Ceux qui pourraient être intéressés ont déjà ce qu'il leur faut, ceux qui auraient besoin de s'équiper sont plus jeunes et ne veulent pas du tout ce genre de mobilier en bois massif, de style Louis-Philippe, même tout neufs et dans un état exceptionnel.... Je ne souhaite pas qu'ils finissent sous une hache tout de même !!! Par exemple ? La table de salle à manger, en merisier massif, assemblée par chevilles, achetée en 2021.... que je propose à .....80 euros !!!
Des journées entières de travail, des heures dans le froid et les courants d'air, nous avons rassemblé, trié, jeté, rangé, démonté.... et nous n'y serions jamais arrivés sans des amis très chers venus nous aider et que je remercie : Marie et Didier, Dominique, Odile et Alain, Thérèse et Didier, Guy, Dom et Véro.... et aussi ceux qui nous ont proposé leur aide de bon coeur : Gégé et Annick, Jean-Pierre et Cathy, Jean-François et Viviane... que nous n'avons pas appelés à la rescousse parce que, parfois, nous sollicitions juste un coup de main d'une heure alors qu'ils auraient dû faire 50 kms pour cela. Mais nous savons bien que l'offre était faite très généreusement et leurs encouragements ont été, eux aussi, tellement utiles... MMM MERCI IIII !!!!!!!!!!
En dehors de notre présence sur place, c'est aussi tout une vie administrative qu'il a fallu trier.... Le destructeur de documents à souvent chauffé, s'est souvent arrêté, a fait de nombreux bourrages et cette partie n'est toujours pas terminée. C'est titanesque ! Titanesque et inénarrable !!! Je sais bien que tout le monde y passe, y est passé ou y passera et mes voeux de bon courage s'adressent à ceux qui vont devoir s'y mettre !
Alors pour vous remettre d'une pareille lecture (plus ou moins intéressante pour la plupart de mes lecteurs), je vous envoie d'abord un gros rayon de soleil...
Une petite bouille attendrissante d'un yorkshire désormais installé chez nous et qui va visiter sa maîtresse très régulièrement à l'Ehpad :
Mademoiselle Lika a ses habitudes et ses rituels qu'il faut respecter ; elle s'est parfaitement adaptée car nous l'avons déjà eue pendant plusieurs mois lors d'épisodes de maladie de ma mère. Donc pas de problème et pas de soucis non plus avec Samy, chat coquin qui mange dans l'assiette du chien et grossit comme un bouddha, et qui aime bien sauter sur le dos de Lika histoire de faire savoir qui est le chef ici !!
Et je finirai mon article avec une mignonnerie : les chalets minitatures réalisés par mon amie Irma. Elle avait noté que j'ai un faible avoué pour les petites maisonnettes et elle a choisi de m'offrir une saynète d'hiver qui fera un très joli décor pour l'hiver... Encore merci !!
Voilà. Je ferai attention désormais à ne pas me tromper entre les supports. Cela dit, cela aura au moins permis à certain(e)s d'aller faire un tour sur le blog du groupe...