Nelson nous a fait très, très peur ! Moi j'ai bien cru qu'il allait mourir la semaine dernière quand il n'était plus qu'un petit chiffon endormi sur son lit, que ses yeux étaient complètement dilatés et qu'il était incapable de manger tant les nausées le submergeaient.

Un premier passage chez la vétérinaire pour une injection d'anti inflammatoire et d'anti vomitif n'a pas suffi. Deux jours après c'était l'anesthésie générale pour une échographie et des examens de sang. Les deux ont délivré leur réponse : poussée d'urée et créatinine en hausse à cause d'une insuffisance rénale, peut-être congénitale si on en croit l'hypertrophie qui touche l'un des deux reins. En revanche les deux reins sont altérés déjà et je ne sais pas si l'on peut stopper ou stabiliser la destruction des organes.  En tout cas, Nelson a un traitement à vie désormais de Fortekor et de Renosan que je lui donne avec beaucoup de fidélité.

Il a tout de même fallu attendre 8 jours pour que Nelson se remette à manger. J'ai été obligée de le forcer. Il voulait bien une confiserie de Sheba : Creamy Snacks, le samedi (3 jours après son séjour chez le vétérinaire) je lui en donnais cinq dans la journée. Faire travailler son estomac était l'essentiel et le vétérinaire avait précisé que je pouvais donner n'importe quoi du moment que Nelson se remettait à manger. Mais pour autant ce n'est que le lundi midi que Nelson a réussi à manger : de l'escalope de veau coupée menu-menu. Le lendemain il boudait de l'escalope de poulet (lui qui l'aimait tant !) et mercredi soir seulement il craquait pour du haché de boeuf, tellement content de sentir cette bonne odeur (pour lui) qu'il en dansait dans la cuisine. Depuis, Nelson mange !!! Je suis même parvenue, eux fois, à le faire boire.

Car c'est peut-être aussi l'origine de cette crise : Nelson ne boit pas. Hier et ce matin j'ai pu ouvrir un peu le robinet et faire couler un filet d'eau. Nelson voulait plutôt jouer avec l'eau mais n'empêche qu'il a bu.... Cela dit, la même opération répétée n'a pas forcément rencontré le même succès ! Nelson est un British et un British Breton qui plus est !!! C'est qu'il a du caractère le garçon !!! Je croise les doigts pour que les prochains examens de la fin du mois nous donnent des chiffres encourageants. On verra. On verra si les médicaments commencent à faire de l'effet, on verra si une alimentation choisie peut redonner la vie et si le pronostic est moins sombre ! 

L'image du haut montre Nelson qui, ne se sentant vraiment pas bien, se cachait dans la penderie pour s'isoler. Celle du bas a été faite au retour de chez le vétérinaire. Sa caisse de transport est une caisse pliable qui a un gros défaut, elle n'est pas fiable. Le rabat du dessus permet au chat de sortir car il n'y a qu'un Velcro pour le fermer et les fermetures à glissière ont été, depuis, sécurisées avec un lien métallique (ceux qui ferment les sacs à congelés) parce qu'un chat déterminé qui force l'ouverture est capable de faire bouger les zip au point de les ouvrir ! 

L'arbre à chat de Nelson était dans un état désastreux. C'est que Nelson s'était appliqué à bien user ses griffes sur les cordes à gratter au point de les user, de les déchiqueter, de les briser.... Et puis la fourrure qui recouvre les plaques de paliers était totalement râpée. Il fallait remédier.... 

Dommage, j'aurais dû prendre un arbre à chat pour grand chat ou pour Maine Coon ; ce n'est pas que Nelson soit si volumineux, c'est juste que l'arbre est un peu petit et que les paliers pour monter à l'étage supérieur sont quasi inexistants et n'aident pas à escalader l'installation. Or, Nelson est un British et les British ne sont pas des sauteurs..

Mais quand on voit les chats se contorsionner pour entrer dans une boite à chaussures ou même un vase, on se dit que "qui veut, peut".... Pour preuve, voici Nelson prêt à faire la sieste. Il baille (on dirait qu'il crie... Mais non !), il cherche la meilleure position et il s'enroule pour dormir...

Sauf que depuis ce midi il est dehors mais ne cesse de m'appeler. Comme les enfants fatigués, il chouine et ne trouve pas sa place. Mon engagement à grimper sur l'arbre à chat, à se poser sur un fauteuil, à aller sur la descente de lit dans notre chambre n'a eu aucun succès. Dernier espoir : qu'il s'installe dans la plate-bande, sous l'olivier et qu'il s'endorme parmi les feuillages de lys. Mais il n'a pas forcément poussé son dernier cri !!! 

Et puis je voulais te montrer le joli dessin réalisé par Brigitte DVL d'après photo. Je le trouve très réussi. Brigitte a une page Facebook sur laquelle tu pourrras retrouver quelques autres réalisations telles que l'autruche au regard incroyable et le jeune chimpanzé tout à fait craquant !!!

Nelson est ravi. On ne s'absente plus, on ne le laisse plus seul à la maison, nous sommes là en permanence. En plus, avec les premiers vrais beaux jours, il a droit à des promenades (en laisse) dont il aime la variété : tantôt il redécouvre l'intérieur du garage qu'il visite de fond en comble comme si c'était la première fois, tantôt il peut enfin pénétrer dans le cabanon de jardin habituellement fermé à double tour. Et puis merveille, Ô merveille, chaque soir il y a l'attente d'un petit raton qui arrive (ou part) sous le grand portail. Son odeur est partout et Nelson l'attend sans perdre patience jusqu'à la nuit tombée. Il attend, attend, attend...... et un de ces soirs, c'est sûr, le mulot ou musaraigne sera croqué !!!

Au début du confinement, il y a eu un moment de sidération : absence totale de courage et d'envie de faire. Fatigue insurmontable et endormissements répétitifs. Une sorte d'arrêt brutal du mouvement, une disparition soudaine de toute énergie. Mais après un temps de repos obligatoire, il fallait terminer un ouvrage collectif commencé au club : un travail long et fastidieux, l'attache un par un, des ronds de jean décorés par les camarades de l'association. Bien sûr, Nelson a jugé utile d'apporter sa contribution. Heureusement qu'il était là pour me redonner du peps. Il m'a beaucoup aidée. Pour preuve....

Dehors, le jardin a profité et les massifs sont dans un désordre indescriptible. Nelson est ravi, lui qui cherche des brins d'herbe à manger pour se purger. Cette fois, il peut choisir où se fournir, l'herbe a poussé partout. Et dans l'herbe, il arrive même que l'on retrouve des jouets oubliés et perdus : la balle du chien Izzy, par exemple....  Nelson qui n'aime rien tant que jouer au foot avec des "bouboules" de papier serré a bien tenté un envoi avec la balle de tennis mais, franchement, c'est trop lourd. Même pas drôle ! 

Il y a où se cacher, il y a des odeurs, il y a du soleil, il y a de l'ombre..... Tout un univers où Nelson se régale quotidiennement, du matin de bonne heure au soir tard, quand la nuit se fait noire.

Et puis il y a des oiseaux, aussi. Le confinement les a rendus confiants : ils s'entendent gazouiller (le bruit des voitures ne vient plus perturber leur communication), ils n'ont plus d'humains qui leur font peur et les font s'envoler alors ils prennent du culot, ils s'installent dans la cour, les branches basses des arbres. Ils viennent chercher les miettes et les insectes tout frais sortis de leur hivernage....

Merles, moineaux et mésanges s'approchent des jardins qu'ils évitaient. La végétation s'épaissit pour mieux les cacher, et les pariades vont bon train. Ils y aura de l'oisillon cette année ! 

Nelson rouspète et miaule : la longueur de sa laisse ne lui permet pas de monter sur le toit pour sauter à la poursuite des oiseaux qui le narguent. Sauf que Nelson sait monter mais il ne sait pas descendre. Alors il appelle et Maîtresse grimpe pour aller le chercher. Oui, oui, même sur le toit de la maison de la voisine où il s'était un jour réfugié. Chaque jour, c'est dans l'olivier qu'il se perche mais, après un moment à observer autour de lui depuis son poste en hauteur, il appelle pour que l'on vienne le cueillir tel un fruit mûr dans l'arbre. Maîtresse s'approche et Nelson saute sur son épaule avant que Maîtresse se plie en deux et permette ainsi à Nelson de lui couler le long du dos avant de sauter à terre. Et pour qui en douterait, il suffit de compter les cicatrices à vif sur la peau de Maîtresse qui est ainsi scarifiée de haut en bas. Nelson ne sait pas rentrer ses griffes quand il saute : les chaises de la maison peuvent en témoigner ! 

Au jardin la végétation s'épaissit : c'est un régal de pouvoir s'y cacher, au frais et à l'ombre, sans être visible tout en pouvant surveiller les alentours ! 

Je pensais que Nelson n'apprécierait plus de grimper dans l'olivier désormais réduit à sa plus simple expression mais que nenni, hier encore il y était grimpé pour pouvoir regarder chez les voisins par-dessus la clôture. C'est qu'il s'y trouve une tortue qui sillonne les pelouses en mangeant les pâquerettes et les pissenlits. Intéressant !!! Alors peu importe que l'olivier n'ait plus de feuillage, au moins la vue ne s'en trouve que plus dégagée !!!

Au clair de la lune, notre ami Nelson....

C'était voilà quelques jours seulement. J'entrais dans ma chambre quand, sur le dessus de lit blanc, j'aperçois une tache sombre assez imposante. En m'approchant pour mieux voir, je constate qu'il s'agit d'un papillon de nuit qui a dû entrer par la fenêtre ouverte et finir son vol dans l'ombre bienfaitrice de la pièce.

Mais non, jeune dame (car je vais savoir sous peu qu'il s'agit d'une femelle), nous ne dormirons pas ensemble !

Quelques recherches en compagnie de Monsieur Google plus tard, je sais que c'est un sphinx et que le bout de l'abdomen, parce qu'il se termine par deux pointes, indique qu'il s'agit d'une femelle. Cette formation lui sert à pondre ses oeufs et à guider sa ponte là où elle veut la déposer. S'il s'était agi d'un mâle, il n'y aurait eu qu'une pointe.

 Mais alors ? Sphinx du Liseron ou Sphinx du troène ? Moi j'opte pour le Sphinx du Liseron et il s'y trompe d'autant moins, ce papillon, que cette année je n'ai jamais eu autant de liseron dans mon jardin !

Une petite balade non loin de Bordeaux et un après-midi le long de la Garonne avec une maison troglodyte que j'aurais aimé visiter,

et une cabane de pêcheur munie de son carrelet. Il y avait la "nuit des cabanes de pêche" mais nous ne l'avions pas prévue, nous ne l'avons su que trop tard : le principe est sympathique, les inscrits vont dîner dans ces cabanes tout illuminées qui font mille points de lumière en bord de fleuve.

L'urgence de notre retour était dûe à Nelson que nous avions laissé aux bons soins d'amis amoureux des chats mais obliger les gens n'est jamais quelque chose que l'on veut faire durer.

Nelson a attrapé sa première musaraigne. Il l'avait entendu bouger derrière le panneau de bois et il l'a attendue patiemment. Le jour où elle est sortie, il était là. 

Malgré ce succès de chasse qui prouve sa récente mâturité, Nelson est encore un jeune chat qui n'aime rien tant que jouer.... Qu'Isa amène ses affaires de bricolage dans une valisette en plastique et il n'aura de cesse que de réussir à s'y loger.

Quoi qu'il en soit, Nelson a bien grandi. Il a fêté son premier anniversaire fin juillet et se couche sitôt rentré le soir, après avoir mangé....  Très joueur mais bon dormeur aussi !

Bien que les journées ne cessent d'égrener leurs averses, nous avons de nombreuses éclaircies, parfois très agréables et qui réussissent même à me pousser sur ma terrasse pour un "bain de soleil" qui, hélas, n'a encore jamais dépassé la demi-heure. Dès son lever, le matin, Nelson n'a qu'un objectif : aller dehors pour surveiller les oiseaux. Il revient à la maison dès que la pluie se fait trop forte, dès que sa fourrure n'est plus étanche mais refuse d'admettre que s'il pleut devant la maison, il pleut aussi derrière. 

La traque lui enseigne des astuces de camouflage. Il y a eu le voile d'hivernage (qui a dû être enlevé à présent), il y a les pots de fleurs et, depuis hier, il y a le dessous de la table de salon de jardin qui offre toute l'ombre idéale pour disparaitre à la vue des moineaux qui, remis en confiance, n'hésitent plus à descendre au sol pour y chercher quelque graine à manger.

Parfois, au hasard de la collecte des publicités dans la boite à lettres, un petit escargot se retrouve au salon ; découverte !!! C'est drôle, ça bouge, ça disparait, ça ressort, ça glisse, ça se cache et cette coquille qui roule comme une bouboule....

Mais au fait, est-ce que ça se mange ? Je n'ai jamais vu ça auparavant...

Le mieux serait peut-être de ........  goûter ?

Que les amis des bêtes et les âmes sensibles soient rassurés : je me suis occupée de récupérer le petit esargot à temps, après juste une petite léchouille (qu'il aurait peut-être même sembler apprécier !?!? L'humidité, sans doute..) et je suis allée remettre le pauvre petit égaré dans la nature. Espérons qu'il me soit reconnaissant et qu'il évite de grignoter mes plantes !!

Dans trois jours, Nelson aura 8 mois !! Il grandit bien, il s'amuse beaucoup et ne se lasse pas des pseudo-bagarres qu'il fait avec sa "cousine" Lika, petite chienne Yorkshire qui adore lui courir après (quand ce n'est pas l'inverse !). Et chacun utilise les affaires de l'autre : Nelson se couche dans la petite hutte de Lika et sur le manteau qu'elle ôte en arrivant au chaud, Lika aime chiper les joujoux de Nelson et vider le peu qu'il laisse dans son écuelle.... Les bons arrangements font les bons amis, n'est-ce pas ? 

Même à l'envers, occuper le logement de l'adversaire est déjà gagner une petite guerre....  Les hommes ne donnent-ils pas l'exemple ?

Et voir la vie à l'envers..... Qu'y a-t-il de plus amusant ?

La petite chienne en a le harnais de travers !!Il faut du temps avant que l'un et l'autre s'estiment satisfaits et mettent les pouces..... Euh.... les papattes !! 

Ces temps-ci, depuis qu'il ne fait plus aussi froid, Nelson passe la quasi totalité de ses journées dehors. Hormis un petit temps de sieste et quelques incursions à la maison pour manger et satisfaire ses besoins, il ne se plait que dehors à guetter les oiseaux. 

Alors quand je passe devant la fenêtre et que je vois ceci, comment résister à faire une photo ? Tu ne vois rien ? Mais si, regarde mieux....

Tu veux que je m'approche ? Eh bien, regarde..... Suis la longe noire qui strie la terrasse.

Voilà !!! Ca y est ? Tu le vois mieux, là ? Il se plait sous les voiles d'hivernage à surveiller les oiseaux. Lesquels, n'imaginant pas la présence de Nelson, viennent presque sous son nez pour picorer les miettes que nous jetons après chaque repas....  Nelson se contente de les regarder bouger et ne sort pas de sa cachette. Quand il se décide à courir après les oiseaux, c'est depuis la terrasse, persuadé que la longe ne le retiendra pas. Sauf que..... 

Sacré Nelson. Il marche bien dans les traces de Gimmick. La seule différence ? Nelson a trouvé comment grimper sur le garde-corps qui borde la terrasse et, depuis là, il monte sur la pergola, persuadé qu'ainsi rapproché du toit, il pourra attraper les oiseaux qui se perchent sur le bord de la gouttière. Bien sûr, il ne gagne rien à grimper là-haut sauf des complications : la longe coincée dans les barreaux l'empêche de redescendre et il a droit aux réprimandes de ses maîtres qui veulent le déshabituer de cette vilaine manie.

Alors ? Content de toi ? Oui, il semble !!!

7 mois déjà !!!

Je voulais vérifier comme la couleur des yeux de Nelson avait évolué vers le vert mais je constate que Maman Mélusine les a bien plus verts encore tandis que Papa Ice Coco Solal les a plutôt dorés.... Alors merci Papa d'avoir légèrement modifié le vert vers le gris...  Très jolie couleur, non ?

Une bonne façon aussi de vérifier que Nelson a vraiment la bouille de sa maman...

Tonton Xavier dit que quand je me réveille j'ai la tête dans la queue.... Tu trouves aussi ?

Comment c'est possible, ça ? D'ailleurs, tu vois, sur la première photo, je N'AI PAS DE TETE d'abord !!!

Bon là, ci-dessus, d'accord j'ai bien l'air de me réveiller mais avoue que quelques secondes après, c'est déjà parfait. Non ?

Et puis, dès que les deux yeux sont parfaitement ouverts, je me mets à hurler pour aller dehors. Et sitôt que ma maîtresse s'approche, je lui tends mes bras pour qu'elle me prenne et m'emmène dehors où m'attend ma laisse. Chouette !!! Bon, c'est vrai, dans trois minutes et demie, je m'appellerai déjà parce que ma laisse sera enroulée autour d'un pied de chaise ou d'une plante..Et puis ça me distrait : j'entre, je sors, je rentre, je ressors... Un vrai plaisir !

Et, régulièrement, je renoue avec mon fauteuil pour un petit dodo récupérateur.... Malgré le grand froid, je veux sortir dès 8 heures le matin... Je ne rentre définitivement qu'à midi, pour le déjeuner puis ma sieste. Ma longue sieste. Mais à 17 h, quand je me réveille, je veux aussitôt retourner....DEHORS !!!