Je m'aperçois que je n'ai pas rendu compte, ici, de la visite que j'ai faite à Saint-Connan pour aller voir l'exposition d'Anne Guibert-Lassalle.... Peut-être ai-je été victime à nouveau d'un oubli involontaire à moins que mon cerveau ait choisi de gommer l'évènement. Effectivement, il n'avait pas été si facile de trouver notre route et nous avons rencontré quelques difficultés de trajet....
Heureusement, nous étions dans l'un des tout premiers beaux jours. Soleil, vent encore un peu frais, printemps dans les prés, fleurs sur les talus puisque je n'ai jamais vu autant de jonquilles que sur cette route départementale 767 allant de Guingamp à Saint-Connan. Le Trieux qui coule, tantôt à droite, tantôt à gauche de cette route, creuse son lit dans les bois, dessine des berges aux bords sinueux. Et, partout, des jonquilles illuminant le décor..... Des ponctuations dorées sur les mousses, au pied des souches et des arbres, dans les fossés, au ras du bitume !
Au départ, c'est une causerie donnée le lundi de Pâques qui a amené Anne Guibert-Lassalle au Musée de la Résistance installé sur la rive d'un grand lac, site incroyable pour qui aime pêcher en eau douce.
Le site qui entoure le musée est superbe. On peut y marcher, on peut y camper, on peut canoter, on peut pêcher dans un silence rompu de chants d'oiseaux et de craquements de branches.....
Le musée, lui, est un centre de documentation qui réunit une foule de livres, de photos, de films, autant de supports traitant de la résistance et de cette période compliquée. Toutefois, nous n'étions pas venus pour consulter quoi que ce soit et, en payant 6 euros par personne pour entrer, je pensais que l'exposition associée d'Anne GL serait plus conséquente que les six ou sept pièces accrochées. Le thème en était le camouflage (thème de la conférence) alors, dans une obscurité voulue et dosée, pelote de lirettes peintes, tableau de carrés habités de cylindres ou pantalon de treillis imprimé de formes imbriquées et peintes en trois couleurs, étaient installés sur un circuit de six ou sept mètres. On a découvert l'exposition avec surprise et une certaine déception devant le peu de pièces installées.
Espérons que l'exposition programmée à Lanvollon - au Moulin de Blanchardeau - en août prochain sera un peu plus bavarde, quel qu'en soit le sujet.
Certes, la promenade aura été jolie, mais la déception un peu rude, eu égard le prix d'accès pour ne rien faire d'autre que demander à voir l'exposition textile. Alors, dans la vie, quand on vit une déception, il faut savoir contrebalancer et se procurer un plaisir compensatoire. Or, quand on croise une meringue d'une pareille taille, comment résister ? Surtout si l'on sait que j'adore cela !!!