Quel que soit le temps qu'il a fait, j'étais bien au bord de la mer. J'ai profité à plein des quelques jours de beau temps et j'ai photographié MA baie au mieux de sa forme. Faut bien aller se ressourcer en regardant de jolies photos, non ? Alors, ça n'est pas un joli paysage, ça ? Voilà la vue que j'ai depuis le haut du début des falaises, juste à l'aplomb de notre petite plage familiale si tranquille. Je ne m'en lasse pas. Les bâteaux de l'école de voile font des ronds dans l'eau, la "Vache" fait le guet et avertit les bâteaux, les cailloux de St Quay se noient dans une petite brume qui indique qu'il fait chaud. Je l'aime comme ça, MA baie. Plus loin, c'est la vue sur le large. et puis de temps en temps, une petite crique déchire la côte un peu plus profondément. On y accède par un chemin tracé dans les bruyères et quelques marches. La descente est assez aisée, l'entretien du GR34 est toujours parfaitement assuré. Même quand le temps n'est pas fameux, je trouve l'endroit joli. Les couleurs qui teintent la mer passent du bleu profond au vert émeraude et laissent des traînées mauves et violines au loin. Le soleil nacre les vagues et l'on pense alors aux grands voiliers qui rentraient des pêches lointaines avec leur cargaison de morue. Alors il faut se rendre à "La Croix des Veuves", là où les femmes guettaient le retour de leurs hommes, où les enfants se crevaient les yeux sur la ligne d'horizon pour être les premiers à apercevoir les toiles hissées, taches beiges et brunes ou rouges sur un ciel parfois inquiétant. Et quand, décidément, le ciel décide de rester gris de plomb, il faut alors mettre son bâteau à l'abri.

J'ai deux nouvelles, une bonne et une mauvaise. La mauvaise d'abord ? D'accord : il paraît que l'été 2009 sera pareil à l'été 2010 ! Désolée.... Je pense surtour à ceux de l'ouest qui ont vécu leur été un parapluie dans la main droite et un Kway sur le bras gauche malgré leurs sandalettes. Eh oui... il semblerait qu'à la suite d'une année à 13 lunes, l'été suivant soit aussi désastreux. Comme nous voici encore dans une seconde année à 13 lunes, l'an prochain devrait lui ressembler... Mais j'ai une bonne nouvelle ! Il devrait faire beau demain et demain est un jour important, surtout pour ML qui marie Grand Fils. Alors, avec moi, croisez les doigts...

Je ne connaissais pas ou plutôt devrais-je dire, je ne connaissais pas bien du tout cette partie centrale de France du côté de Bourges. Quelques jours sur place et quelques sorties m'ont permis d'en découvrir un peu plus. D'abord, en nous y rendant, nous nous sommes arrêtés à Alençon. Déjà, cette ville serait à visiter plus longuement mais tout mon intérêt était pour la dentelle. Pourtant, l'architecture ne manque pas d'attraits. Un point d'attraction incontournable quand on se rend à Bourges, Sancerre ! Ce village posé sur le seul piton qui émerge d'un océan vert et plat que forme toute la région est très sympathique. Outre ses productions bien connues, Sancerre s'entoure d'une campagne avenante. Bien protégé par sa situation perchée et favorisé par l'observation aisée des environs en cas d'assaut, Sancerre est parcouru de ruelles étroites que bordent des maisons cachant des cours intérieures ou des jardinets coquets. Idéalement, pour bien s'en rendre compte, il faudrait survoler le village. Grimper tout en haut de la haute tour de l'ancien château permet déjà une vue différente et de se faire une idée Le beau temps nous avait rejoints, le soleil était haut et l'été tout proche, nous allions pouvoir fêter le solstice. La promenade était belle, la nature généreuse. Quelques bouteilles plus tard (que nous n'avons pas bues mais juste achetées), c'est vers Bourges que nous nous sommes rendus. La ville se pare de quelques anciennes maisons à colombages croisés qui ombrent les rues. La population était nombreuse, la Fête de la Musique se profilait pour le soir même ! Jardin public et parvis de la cathédrale allaient résonner très bientôt, les orchestres s'installaient. Pendant ce temps, nous visitions la Maison de Jacques Coeur et puis, bien sûr, la cathédrale. Nous aurions pu monter tout en haut pour surplomber la ville mais le temps nous a manqué. Les visites n'avaient plus lieu au-delà de 18 heures et la tiédeur de l'après-midi nous a distraits, nous n'avions pas trop la notion de l'heure. Il n'aurait pas fallu aller prendre un verre sous les tilleuls en fleurs mais rester dans la fraîcheur des murs de la cathédrale ! Toutefois, la ville permet aussi de découvrir d'autres traces architecturales. Il faisait chaud, très chaud même... il a fait bon passer auprès du canal. L'eau nous a transmis un peu de fraîcheur avant que de rentrer à la maison pour revenir, plus tard, afin de participer à la Fête de la Musique avec chants et petits concerts épars. Ce fut un bien agréable week end. Campagne et repos, les beautés naturelles de la campagne locale et puis, dans la tranquillité, l'observation d'animaux sauvages. Nous avons vu des renards dont une mère avec ses renardeaux joueurs, des chevreuils, un écureuil vif mais curieux Nous n'avons pas vu le sanglier que nous attentions mais des vaches acajou et, au titre des bêtes à cornes, ce specimen à coquille blanche bien connu des fins gourmets Sympathique week end donc que celui passé dans le Berry. Nous en avons rapporté quelques crottins et bouteilles et pas mal de photos aussi, dont quelques clichés cette sculpture accrochée au mur d'une cave et qui, comme enseigne, n'appelle pas mieux Même au retour, le soleil a continué de chauffer. Cela donne des idées à certains ou à certaines !!!

Impossible de ne pas évoquer cet évènement qui, pour ses dix ans d'existence, vient d'inviter 35 artistes de nationalités différentes pour relever le défi de créer, en deux semaines et en plein air, une oeuvre monumentale à partir d'un bloc de marbre ou de granite. Les pierres viennent de Savoie, de Bretagne et de Normandie. La poussière vole malgré les averses de pluie printannière et enneige le paysage sous l'oeil impassible de certains habitants du coin. Mais la poudre de marbre brille aussi au soleil des éclaircies et les environs de la superbe abbaye (que l'on peut visiter) résonnent des coups de burin ou des vrombissements de lapidaire. . Quelques étincelles illuminent les soirs qui tombent et affichent des airs de feux d'artifice pour le plus grand bonheur des gamins venus ramasser quelques morceaux de pierre pour rêver à de futurs chefs-d'oeuvre. . France, Espagne, Bulgarie, Tchéquie, Ukraine, Japon etc.. etc.. se partagent l'espace, discutent avec les mains quand la langue fait barrage et partagent des dînettes qui prennent des airs de pique-nique. Pourtant, les têtes sont au travail. Et le public attend le moment crucial où les blocs taillés vont être érigés dans leur posture définitive. . Certaines pièces resteront dans les environs, les communes pourront les acquérir pour les faire déposer dans un square, sur une place, dans un hall, d'autres pièces partiront un peu plus loin. Samedi prochain sera le jour de l'inauguration de l'exposition des oeuvres achevées et chacun, qui sera venu entre temps profiter du travail fait en public, viendra admirer le travail fini comme s'il lui appartenait un peu. Ce sera l'heure alors de remercier, une fois encore, le sculpteur espagnol Xavier Gonzales pour avoir été des deux côtés de la barrière : à l'organisation de l'évènement et à la taille de la pierre. Alors le silence viendra recouvrir les monuments de pierre, l'abbaye reprendra possession des lieux et surveillera les eaux calmes de l'Etang aux Moines à ses pieds.

J'ai annoncé avoir donné mes derniers cours d'art floral, j'ai dit avoir eu un petit pincement au coeur à l'heure de dire au revoir mais je n'ai pas précisé que deux groupes avaient souhaité me témoigner leur sympathie. Voici les petits cadeaux que j'ai reçus et qui vont parfaitement chez moi........ Merci à vous ! Je sais que l'une des stagiaires visite mon blog régulièrement. Elle se fera sans aucun doute mon porte-parole pour transmettre mes remerciements et mon bon souvenir. N'est-ce pas ?

Et puis, de jardin en jardin, j'ai pu découvrir cette petite merveille Ce sont des pavots !!!! Oui, gentils petits coquelicots, Mesdames, gentils coquelicots nouveaux !!!! Cath a vu ces pavots pousser dans son jardin sans avoir rien semé. Les oiseaux lui ont fait ce très beau cadeau. Alors, pas jolis les pavots de Cath ? Il n'est pas impossible que nous fassions un petit échange de graines car moi aussi j'ai quelques pavots dans mon jardin mais ceux-là ont le pétale simple et sont roses. Rose pâle, rose saumoné... un joli rose en tout cas. Pavot qui craque son corset, sort sa jupe plissée, la déploie en corolle puis se sépare de ses pétales sous les assauts du vent. Reste alors la capsule nourricière où vont mûrir les minuscules graines noires qui donneront, à leur tour, de jolis pavots pour recommencer un cycle nouveau. Et pendant ce temps, profitant du moindre rayon de soleil pour sortir sans bruit de sa cachette de verdure, la pivoine, odorante. Dommage, je ne sais pas comment récupérer des graines de pivoines. J'ai tout juste su replanter une motte et le pied à mis quatre années avant de donner des fleurs ; la pivoine déteste les déménagements.

Dans les Vosges, les jardins se sont habillés en prairie, se sont couverts de fleurs. Danielle nous fait profiter du sien, Comme quoi, sur le forum de France Patchwork, on ne parle pas que de tissu, de fil ou de patchwork....

Hier, samedi, nous sommes allés à Omaha Beach, lieu bien connu pour le débarquement qui s'y est produit. Nous voulions y voir une exposition de maquettes et nous en avons profité pour nous promener un peu en front de mer et dans les environs. Etonnant de voir tous ces gens, habillés en GIs, qui circulent en Jeep et écoutent la musique des années 40 ! On ne sait plus de quoi il s'agit ? Souvenir ? évocation historique ? Pas un jeu, certainement ; on ne jouerait pas à la guerre, là où eut lieu une vraie guerre ? Le regret de n'avoir pas vécu à cette époque ? Ah bon... elle était donc enviable ? Que l'on m'éclaire... En tout cas, beaucoup marchaient là où leur père, leur grand-père ou eux-mêmes avaient marché. Un vétéran dédicacait son livre au Musée d'Omaha.... Alors, dans un certain silence, on regardait la mer.... Et puis nos pas nous ont menés là-haut, sur la falaise, sur la Pointe du Hoc restée "en l'état". Paysage lunaire truffé de trous d'obus que l'herbe ne recouvre pas mais qu'elle tapisse tant ils sont larges et profonds. On y a installé deux passerelles d'observation et les enfants s'amusent à descendre dans les blockhaus tandis que les parents arpentent le chemin qui louvoie entre les trous... Bizarre ! Quand on prend conscience de la platitude des plages à cet endroit, de la hauteur de la falaise qu'il a fallu escalader, on comprend mieux que peu ont réussi cette mission impossible.... Les pauvres. Ils n'allaient pas à la mort : ils y couraient.

Les "Puces Couturières" d'Hermanville-sur-Mer ont fait le plein. Plein de vendeurs ou plutôt de vendeuses, mais plein aussi de clients. Ou, plutôt, de clientes si j'en crois ces preuves .... MLaure s'y reconnaîtra. A peine ai-je eu le temps de faire une photo de l'autre bout de la salle et de passer dans l'allée, l'oiseau s'était envolé. Il se sera dit "oh, la la... encore une bonne raison pour discuter et trainer ici" alors qu'il y avait une exposition qui n'attendait que sa visite. Tant pis, on se fera coucou de près une autre fois. On ne peut pas tout faire, c'est sûr... De ma visite, j'ai rapporté un drap blanc brodé et trois taies d'oreiller.... Une petite envie de lit à l'ancienne pour ma chambre d'amis. Un peu de préparation autour de ce linge et je vous montrerai mes achats !

Ah ça, quand il pleut : il pleut ! Je l'ai déjà dit, je l'ai déjà montré, nous l'avons encore vécu voilà peu.... Quoi, quoi, quoi ? Comment ça "on n'y voit rien".... Vous ne la voyez pas, cette pluie en rafale oblique ? Vous ne la voyez pas, cette gouttière qui déborde ? Ah bon.... et là ??? A la suite de cette averse abondante et nourrie, notre sous-sol a été légèrement inondé. Je venais d'aller y voir et n'y avais rien vu... quand mon voisin est arrivé pour m'aider si besoin. Bien lui en a pris... l'eau courait sur le sol et nous avons, une fois de plus, balayé l'eau vers la sortie, remonté les graviers qui avaient dévalé la descente et changé de vêtements car nous étions trempés. Je n'ose imaginer comment je réagirais si je me trouvais dans le posture désastreuse de ces pauvres gens inondés que l'on voit à la télé... Est-ce que j'aurais leur courage pour repousser, non pas l'eau, la boue envahissante. Comment surmonter la perte de toutes ses affaires personnelles ; bien des objets de consommation peuvent être changés mais les souvenirs, les photos, le linge... Je n'ose imaginer mon découragement devant une telle catastrophe. Et il faut penser à faire des photos pour les assurances ? Tu penses si c'est à ça qu'on a l'esprit dans un pareil moment....