J'aime ces paysages de Bretagne et le découpage des côtes, j'aime la couleur verte que prend la mer par beau temps, j'aime l'or que les genêts et les ajoncs répandent dans la lande, J'aime que le vent s'apaise et que la mer se calme afin que le soleil s'allonge sur l'onde pour s'endormir doucement, J'aime l'orange que le ciel dépose sur l'eau à l'heure où tout se tait J'aime ces levers de lune improbables qui redessinent les contours du rivage J'aime définitivement ce chez moi que je quitte chaque fois avec plus de difficulté. J'aime, j'aime, j'aime...

Je ne vais pas vous dire qu'on piétine 20 cm de neige car, là, ce serait mentir. Mais si je râle contre la météo, j'ai quand même de bonnes raisons ? A preuve, ce matin il est tombé une belle averse...... de neige ! Et on nous en promet d'autres dans la journée. Il fait 4° à midi, plein ouest et à l'abri.

Le premier qui vient me dire "il pleut mais il en faut", je lui claque le beignet.... C'est à seaux que l'eau tombe chez nous et à longueur de journées... Un jour ensoleillé par semaine les bons mois, faut pas exagérer quand même !!! C'est désespérant, même la photo ne veut pas restituer visuellement le rideau de flotte qui tombe. On ne va pas me croire.... et pourtant.

Vous vous rappelez ma jolie petite machine à coudre ancienne ? Mais si... souvenez-vous....

La notice d'utilisation que je détenais en livret, hélas, bien fatigué a été converti en fichier PDF (merci Marie-Laure et merci Odile) afin que quiconque puisse en profiter désormais et apprivoiser une petite machine du même type.

Merci à mes deux amies qui m'ont aidée pour ce faire et bon usage aux lecteurs intéressés ! Un album de photos vient d'être ajouté ici qui vous permet de mieux détailler la machine.

A cet instant I, vous êtes 15 745 visiteurs à avoir feuilleté les pages de ce blog et je vous en remercie. Je remercie aussi les près de 9000 visiteurs déjà connus qui reviennent fidèlement me donner la preuve de leur satisfaction. Je suis comblée si mon blog, tel que je m'efforce de l'entretenir, est suffisamment attractif pour devenir l'un de vos favoris et je vais faire en sorte que cela dure ainsi. Merci aux nombreuses personnes qui me mettent des commentaires auxquels je m'efforce de répondre individuellement. J'aime la transmission d'information et ne fais aucun secret de mes sources ni de mes recettes aussi, si une question vous taraude, n'hésitez surtout pas à me la poser, je me ferai un plaisir de vous répondre avec tous les détails utiles. A bientôt au détour de quelque page.....

Et bing, il fallait bien que ce soit dimanche pour tomber en panne de fil à coudre. Et puis, comme si ça ne suffisait pas, hier c'était le Lundi de Pâques et pas question de trouver le moindre magasin ouvert par ici. Donc, ce matin, je me suis ruée sur l'une des deux merceries de la petite ville voisine et j'ai découvert une jolie boite à bobines distribuée par Gütermann. Il y a plusieurs décors mais cette image vintage m'a particulièrement séduite. Dedans sont déjà rangées quelques bobines de fil : blanc, rouge, bleu marine et noir que l'on a bien voulu m'échanger contre deux bobines de même marque que je voulais en écru. Sympathique, non ? Et puis je n'ai pas pu résister à la tentation d'un nouveau dé que j'aurais cru en silicone. Je me voyais déjà le faisant bouillir dans l'eau afin qu'il se moule à la forme de mon doigt mais il n'y a aucune certitude pour qu'il s'agisse bien de silicone. Alors, je ne prendrai pas le risque de le voir fondre à la chaleur. J'avoue qu'il est plutôt confortable. Reste à voir s'il est efficace et si les aiguilles n'en percent pas l'extrêmité ?

Après quelques journées bien mal vécues à cause d'un coup de Trafalgar dû à un médicament trop dosé, j'ai pu enfin profiter d'une petite éclaircie du temps pour oser une première sortie. On perd vite le goût du dehors quand on est enfermé plusieurs jours d'affilée et il faut dire que le temps catastrophique des jours derniers n'incitait pas à l'escapade ni à la promenade. Pour preuve, ces photos faites en plein après-midi alors que menacait quelque averse de pluie mêlée de neige à moins que ce fut de grêle ! Et même si nous n'avions que 3 petits degrés au thermomètre extérieur avec un 5° les après-midi de chance, nous n'avons pas été les plus à plaindre. La petite éclaircie de ce matin n'est sans doute qu'une percée de lumière dans un ciel qui vire déjà au gris mais ça fait drôlement de bien !

Chaque année, à Flers, se déroule au printemps un hommage aux grands-mères qui leur est rendu par le fameux groupe de brodeuses "Point de Croix Rencontres". Outre l'hommage au temps passé et aux merceries d'autrefois, le salon flérien est axé sur un thème et cette année il s'agissait d'illustrer les "voyages autour du monde"... Tout un programme. Le public est venu très nombreux. La manifestation connaît un retentissement croissant et draine les visiteurs de Normandie mais aussi de Mayenne, de Bretagne et de plus loin encore. Il faut dire que les 178 adhérentes à l'association de broderie ne font pas semblant : accueil chaleureux, identification des meneuses de jeu par des costumes empruntés aux pays du monde, proposition de boissons et d'en-cas. Si la maison "Marotte et Compagnie" a choisi de faire le voyage depuis Pau, ce n'est pas pour rien ! Et, grâce à cette présence, un atelier a pu être monté autour de la fabrication d'un petit Doudou sous la tutelle efficace de Marianne Beauquin. D'autres ateliers étaient proposés tout au long des deux journées que dure le salon. La broderie sur tulle a connu un joli succès mais il faut dire que le talent de Katell Julion n'a d'égal que sa gentillesse. Très ouverte au partage et à la transmission, elle oeuvre pour remettre la broderie sur tulle au goût du jour en prétextant d'autres travaux que les anciennes coiffes régionales que l'on ne porte plus guère. Cette photo est la représentation d'un détail d'une couronne ravissante qu'elle a conçue et présentée à son examen de fin de formation à Londres. Un très joli accessoire d'élégance ! Elle propose à la vente de petits kits qui permettent de réaliser de fort jolis marque-pages. Si M. Bourguignon enseignait la broderie aux rubans qu'elle pratique en des miniatures d'une finesse inouïe, , la broderie traditionnelle était également à l'honneur avec un cours de deux heures animé par Chantal Hébert le samedi mais aussi le dimanche. Bien sûr, "Point de Croix Rencontres" travaille surtout le point de croix mais saviez-vous qu'il était possible de décliner ce point de croix en une grande variété d'autres points décoratifs ? Si, si !!! La petite école d'Annie Cicatelli en témoigne que l'on retrouvait déclinée sur plusieurs panneaux particulièrement bien mis en scène. Il n'en restait pas moins une très agréable exposition des oeuvres brodées par le groupe, dans une petite salle de la grande maison de Pont Ramond. On y voyageait géographiquement, on y voyageait dans le temps Et puis, il y avait aussi les invités. D'autres groupes de broderie au point de croix avaient rejoint les lieux pour exposer leurs oeuvres également. Tout le monde a fondu d'admiration devant la boite à ouvrage de Sylvie Chevrier, du groupe "Au fil des points" d'Alençon . D'autres de ses pièces, superbement réussies et encadrées avec grand soin, décoraient le stand de la mercerie Toccata d'Alençon, une bonne adresse pour celles qui brodent, qui cousent, qui quiltent. Bien sûr d'autres stands vendaient de la mercerie et des antiquités mercières mais j'ai eu un coup de coeur pour Colinette Yarn, venue du Pays de Galles pour nous faire connaître ses "fils peints à la main" comme elle le dit dans un Français encore hésitant. Parfois, il s'agit de la laine du mouton de son voisin... Une personne extrêmement gentille, des produits superbes, un rouet dont le mouvement repose et réjouit... en un mot : à retenir pour les feutrages à venir ou les écharpes de celles qui tricotent. Parce que nous étions dans une logique de voyage, la Turquie avait également fait le déplacement pour nous présenter et nous enseigner la technique de réalisation de ses broderies traditionnelles : un travail au crochet qui n'est pas sans évoquer le picot irlandais ! Et puis Annie Cicatelli exposait de nombreuses pièces représentant des motifs traditionnels de l'ouest américain, d'Algérie, de Grèce, d'Afghanistan etc.. etc... Une information écrite a permis de faire connaissance avec des associations de broderie comme l'association Inaach al Moukhayan des camps palestiniens en Israël. Informations culturelles et historiques qui apportaient un intérêt supplémentaire à cette exposition si esthétique par ailleurs. Et puis, (oserai-je dire "le clou de la réunion" ???), avec un salon pour elle toute seule (ou presque puisque nous étions trois), Anne Prunet expliquait en quoi consistent les ATCs, ces petites cartes artistiques à format contraint que l'on s'échange. Apparemment, peu de personnes connaissaient ou les avaient approchées. En dehors des panneaux qui exposaient nombre des cartes réalisées par Anne, un classeur présentait les 48 réalisations à partir desquelles a été écrit son livre "Cartes textiles de collection" paru chez l'Inédite. Regarder mais aussi toucher, se faire expliquer les techniques employées, assister à une démonstration de transfert de feuille métallique auront permis aux visiteurs, très intéressés, d'approcher ce nouveau loisir qui a envahi la France et débordé sur tant d'autres pays. Cartes textiles, cartes de papier, toutes les réalisations ont été appréciées. On note quelques contagions dont une dame, venue le matin, dont nous nous sommes dit, l'après-midi, qu'elle devait déjà s'y être mise !!! Elle nous donnera peut-être de ses nouvelles ? Bon, voilà. Vous aurez eu un petit compte-rendu de l'évènement mais ça ne traduit pas la bonne humeur qui régnait, les rires, les retrouvailles, les bonnes odeurs de gâteaux qui flottaient du côté de la cafeteria, les échanges entre exposants et visiteurs, les découvertes comme ces passementeries décoratives réalisées en crin de cheval et tellement spectaculaires... Bref, pour tout ça, il faudrait vraiment y aller. Alors, prenez date ! L'année prochaine, l'hommage sera rendu dans cette même période de l'annonce du printemps.

Toutes mes photos sont ratées. Quelle guigne ! Comment vous parler du Japon, l'invité d'honneur, et du Maître Shiboriste Hiroshi Murase sans photo potable ? En allant voir ICI peut-être ? Le Shibori est une technique de teinture à épargne. Pour créer les zones à épargner, il s'agit de faire des ligatures serrées, savamment pensées pour obtenir des graphismes qui restent dans la couleur d'origine du tissu. Les pièces exposées étaient incroyables ! Un vrai boulot de psychopathe a dit une visiteuse. C'est vrai.... Et comment imaginer, par cette technique, obtenir tout un paysage habité de personnages ??? Quelle précision et quelle maîtrise ! Outre le Shibori, les patchs de Reiko Kato méritaient aussi un coup d'oeil Dessin charmant, ambiance d'une grande fraîcheur, travail de fourmi.... Un autre monde, une autre culture ! On est bien loin des effervescences occidentales quand on pénètre ce travail Bien sûr je me suis acheté deux petits morceaux de tissu japonais, histoire de rapporter un souvenir. J'aurais aimé pouvoir mettre ici plus de photos ! D'autant que d'autres expositions m'ont également intéressée comme celle de Pascal Jaouen avec ses broderies Glazig (on devine pourquoi ?) d'une finesse à peine pensable car, vues de près, les broderies au coton perlé laissent croire à une certaine consistance mais le cordon de soie est très fin, en réalité. Autre exposition pleine de charme : les miniatures avec, parmi les petites merveilles, un tableau d'inchies signé Brigitte B. ; elle nous donne une vision très esthétique de la mise en scène d'un groupe d'inchies. . Les inchies de Madeleine P. étaient remarquables mais la photo fait partie des "complètement loupées" que je ne peux décemment pas présenter ici. On ne peut pas ne pas évoquer le Tapis Vert pour l'Afghanistan, opération initiée par Pascale Goldenberg, pour venir en aide aux femmes de Lagmani. Seconde opération après "le Fil de femmes à femmes" dont les productions sont exposées un peu partout , le Tapis Vert pour l'Afghanistan se scinde, se divise, se sépare pour aller un peu partout au-devant d'un public toujours passionné et attentif avant de se regrouper pour un résultat gigantesque représentatif de l'effort commun. A terme les pièces seront vendues au profit des brodeuses de Lagmani et leurs familles. Un dossier est à lire ICI qui traite de ce sujet totalement d'actualité, En consultant la rubrique en bas, à droite, "patchworks caritatifs". Une belle idée en tout cas ! Rentrée fatiguée et avec quelques désagréments de santé, je ne regrette pas du tout mon escapade parisienne même si elle a été de courte durée, même s'il y avait une foule à fendre, même s'il faisait extraordinairement chaud, même s'il n'y avait pas de chaises où pouvoir se poser, même si les exposants faisaient un peu fort du point de vue des prix, même si j'ai acheté des bobines de fil que j'avais déjà. Il en reste aussi un bon moment passé en l'agréable compagnie de Claude Fauque dont j'aurais bien acheté le livre s'il n'avait été si lourd... Je n'aurai pas de dédicace ! Je ne suis pas la seule dans mon cas et Pretty Woman le raconte très, très bien ICI.A mourir de rire !!!

On en sait un peu plus sur la Machine n°5 grâce aux numéros trouvés sous la machine, dans le petit coffret qui la reçoit : il s'agit d'une machine signée Clémens Müller faite à Dresde, en Allemagne. Elle n'a pas été datée mais est estimée datant des années 1900 à 10 ou 15 ans avant comme après. Plutôt bien conservée, non ? J'ai le carnet d'entretien et je dois le scanner pour en faire un "pdf". Hélas, mon scanner a rendu l'âme mais je trouverai une solution pour mettre ce carnet en ligne, il pourra aider d'autres propriétaires qui n'ont plus celui de leur machine. Pourquoi Machine N°5 ? Parce que s'ils avaient su que la machine était fabriquée par les Prussiens, il y a fort à parier que les Français ne l'auraient jamais achetée, tout simplement. La guerre de 70 n'était pas si loin et celle de 14-18 peut-être encore plus proche selon que la machine est d'avant ou d'après 1900...