Ceci ne sera pas illustré d'une image ou d'une photo, c'est un billet d'humeur, de mauvaise humeur. C'est à propos de cette fichue loi "anti tabac". Non, je ne défendrai pas, ici, les tabaphiles ; j'ai fumé, je me suis arrêtée et j'arriverais même à être gênée par la fumée d'une cigarette trop proche. Mais, cette loi qui interdit aux gens de fumer en dehors de chez eux (on arrive quasiment à ça) est complètement stupide. Pourquoi ?
- 1 - Les fumeurs qui sortent sur les trottoirs forment un tel nuage de fumée que ne pas changer de trottoir devient dangereux pour les poumons,
- 2 - Les fumeurs qui sortent fumer dehors, s'attroupent, discutent, font du bruit et gênent les riverains,
- 3 - Les fumeurs qui sortent fumer dehors salissent les trottoirs et donnent un travail supplémentaire au commerçant, responsable de son trottoir comme de sa terrasse,
- 4 - Pour que les fumeurs, dehors, soient aussi confortablement installés que dedans, on leur met un chauffage..... En janvier, on chauffe dehors !!! Et, à moi, on vient me dire qu'il faut que je mette des ampoules basse consommation pour ne pas polluer par une redistribution de calories ? A moi on vient me dire qu'il faut baisser mes températures de 1° dans chaque pièce et qu'il faut mettre un pull de plus ? Non mais je rêve !!! On nous fait tout un bazar quand la maison est mal isolée et perd de la chaleur (faute marquée par radios prises depuis un hélicoptère) et on allume des chauffages extérieurs dont je peux comprendre l'emploi, en terrasse, l'été, quand la soirée fraîchit un peu mais pas tout au long de l'année, quand même !!!!
Autrefois, il y avait des fumoirs, des clubs où les messieurs allaient lire leur journal et fumer leur cigare. Il aurait été si simple de faire deux catégories de bars et de restaurants, les "fumeurs", les "non fumeurs". C'est simple. Les bars-tabacs ont vocation pour rester des lieux destinés aux fumeurs, non ? On y achète le tabac mais on ne peut pas le consommer sur place. "Je vous l'emballe ? C'est pour emporter ou pour fumer tout de suite ?".
Bon, OK, je ne rentrerai pas pour y acheter mon billet de Loto ou mon Millionnaire mais on peut certainement mettre une sorte de guichet accessible de dehors pour se fournir en jeux de toutes sortes sans qu'il faille automatiquement entrer et fendre la fumée âcre de dizaines de cigarettes allumées en même temps.
D'accord, me direz-vous, mais il faut aussi penser aux employés qui sont soumis à ces tabagismes passifs si nocifs pour eux. Certes ! Mais combien, exactement, sont effectivement non fumeurs eux-mêmes ? Cela pourrait être un critère d'embauche : je suis fumeur, je suis serveur, je cherche un établissement "fumeur" pour exercer et.... vice versa.
A quoi s'expose-t-on en l'état actuel des choses ? A une chute vertigineuse du taux d'occupation des bars, entre autres inconvénients. Dans ce cas, ne peut-on alors considérer le bar comme un lieu privé au lieu d'un lieu public ? Il suffirait alors que le gérant ou le propriétaire en fasse un club, qu'il perçoive une cotisation d'adhésion et que le consommateur, devenu adhérent du club privé, ait une carte. Ainsi, il ne s'agirait plus d'un lieu public et les fumeurs pourraient y aller fumer comme s'ils étaient chez eux.
A cette catégorie de lieux s'ajouterait simplement l'obligation d'avoir un équipement d'extraction de fumée afin que les employés, même fumeurs, soient autant épargnés que possible.
Et puis avec cette blague, combien aperçoivent les employés de banque ou d'agences immobilières en train de cloper dehors tandis qu'on imagine bien le téléphone sonnant dans le bureau et restant sans réponse. Sympa, le collègue qui fume et qui s'absente toutes les dix minutes pour aller fumer sa cigarette tandis que le non fumeur reste faire le planton. Du coup, on m'a dit que des entreprises avaient mis en place des "crêneaux d'absence". On ne fume pas n'importe quel moment, il faut attendre la pause prévue pour ce faire. Bientôt, on nous dira aussi d'attendre pour aller faire pipi, vous verrez. Notez qu'avec moi, il faudra faire une exception, j'y vais toutes les vingt minutes environ mais je ne m'absente qu'une à deux minutes maximum. Pour une cigarette, c'est huit en tirant bien dessus !
Voilà, j'avais envie de vous faire partager ce petit coup de rage qui me prend quand je constate la hauteur de la bêtise de la situation. Ne soyons pas plus sots qu'on veut nous faire et apportons des idées. On va bien trouver une solution satisfaisante pour tout le monde, non ?