Il y a deux jours, une envie de marcher et de nous promener nous a pris. Nous sommes partis à Plaintel (22) afin de tenter de retrouver les Chaos de Plaintel que nous avions connus voilà près de 50 ans !!! Nous nous sommes mariés sur les bords du Gouët, dans un restaurant qui n'existe plus aujourd'hui, à Sainte-Anne-du-Houlin. Les Chaos étaient alors un but de promenade, je voulais revoir en quoi ils consistaient. Il suffisait d'attendre que l'été nous offre un beau jour, un ciel bleu et un soleil ardent !
Ouest-France leur a consacré un long et bel article largement illustré de photos. J'espère que le lien fonctionnera pour retrouver toutes les informations utiles à une belle promenade.
Stationnés au Tertre-au-Vin, nous sommes descendus et avons opté pour le chemin de droite qui longeait le Gouët. Parfois le cheminement se fait difficile, glissant, acrobatique : gare à la maladresse qui fera tomber plus bas, dans l'eau et la boue ! C'était un peu notre crainte. L'expérience nous démontrera qu'en descendant nous aurions dû plutôt partir vers la gauche, franchir la rivière par le petit pont de bois pour ensuite partir vers la droite mais sur un chemin autrement plus carrossable, chemin que nous ne trouverons qu'après avoir progressé un bon bout de temps avant de trouver le petit pont qui nous fera accéder au "bon" côté.
De gros rochers brillants, amoncelés dans la rivière peu profonde, avec parfois de jolies petites cascades. Rien que la vue était déjà rafraîchissante. Certains, habitués des lieux, avaient apporté les serviettes et le pique-nique pour se poser sur de grandes tables de granite, pieds pendant dans l'eau.
J'ai pensé qu'au moment de la fonte des glaces, les galets avaient déboulé dans l'eau se laissant entraîner sur quelques centaines de mètres par l'eau vive.
Les percées du soleil dans les feuillages des arbres posent des étincelles sur l'eau, le chant de la rivière est reposant et délicieux.
Parfois la rivière sait se faire sage et laisse apercevoir les cailloux du fond, rougis pour certains par l'oxyde de fer. Tout au long de la promenade, nous sommes visités par les libellules. L'une d'elles viendra même se poser sur mon épaule, sans doute attirée par les fleurs rouges qui ornent mon chemisier. Mais comment photographier une libellule ? Elles sont vives ces demoiselles, elles ne restent pas en place et, même sur mon épaule, tenter de bouger l'appareil suffit à la faire repartir !
Et puis des champignons, et puis des papillons....... on se sait à la campagne !
Ce dernier champignon, invisible sous sa couche de poudre d'ocre, ferait certainement un bel objet naturalisé mais, pour le cueillir, il faudra probablement quelques outils. D'autant que la pente est raide et qu'un mauvais pas ferait aisément chuter dans l'eau.
Il n'est pas facile de donner une idée du volume de ces cailloux. Je n'aime pas mettre des personnages dans mes photos mais il est difficile d'imaginer la taille d'un de ces blocs sauf s'il est capable d'accueillir tout une famille venue passer là son après-midi.
Et puis, sur le chemin le plus aisé à parcourir, des blocs énormes qui semblent avoir été rangés les uns sur les autres. Mais il n'y avait pas de grues susceptibles de les avoir soulevés ; c'est certainement un phénomène naturel mais comme c'est surprenant !!
Et puis, parfois, sous le lierre pendant, les ruines d'une maison du 19ème siècle qui abritait probablement une famille qui vivait du travail en forêt comme la chasse pour les auberges, la fabrication du charbon de bois.... l'imagination peut aller bon train !