On se rappellera longtemps de septembre, de son soleil, de sa chaleur.... Octobre ne nous laissera peut-être pas de souvenirs aussi sublimes : les températures baissent, les petits matins se font frisquets et la pluie s'invite. Hier, notre dimanche a été arrosé toute la journée. De quoi renoncer à toute sortie....
Pourtant, nous ne nous y préparions pas. Vendredi dernier encore, la haute marée avait gonflé le port et m'avait donné l'envie de photographier cette ambiance encore un rien estivale...
La cale de descente de bateaux était quasiment recouverte. On est loin cependant des très grandes marées qui avaient fait monter l'eau jusque dans la rue...
Un niveau d'eau épatant pour initier les plus jeunes au kayak ; le moniteur est monté en paddle sur la planche pour crier ses directives. Il y a quelques jours il organisait une sorte de régate à partir de la plage. Les enfants devaient courir, rattraper le kayak dans l'eau et y monter (le plus difficile sans doute) puis pagayer jusqu'à une bouée à contourner avant de revenir vers la plage et passer le relais au suivant.... Les montées à bord ne manquaient pas d'intérêt, les enfants (12 - 13 ans je pense) ne pensant pas à mettre la pagaie dans le bateau avant d'y grimper ! On a même vu un dessalage sur 25 cm de fond !
Quand la marée descend et s'éloigne très loin du rivage, c'est sur la grande plage du Moulin qu'il faut aller. Les pêcheurs à pied vont au plus loin, au ras de l'eau, pour trouver des coques toutes fraîches qui n'ont pas eu le temps de prendre le soleil trop longtemps à marée basse. Idéalement, il faut "suivre" l'eau et descendre avec elle au plus loin qu'elle recule.
Les oiseaux marins, toujours aussi opportunistes, forment de grandes mares blanches, patientes et immobiles. Les passants les font déplacer de quelques mètres seulement ; ils s'élèvent dans le ciel puis redescendent pour se poser à nouveau.... Ils savent que les pêcheurs vont sortir des coquillages qu'ils n'emporteront pas. Ils savent qu'après le départ des hommes, ils pourront à leur tour commencer leur moment de pêche. Ils ne sont pas désireux de trop s'éloigner au risque de louper la cantine du soir !
Le chien, fatigué sans doute d'avoir déjà couru le long de la mer, n'avait même plus envie de foncer dans le groupe d'oiseaux pour les faire déguerpir et les oiseaux, blasés d'autant de passages, semblaient ne pas redouter la présence du chien..... Ou bien ils l'avaient vu en train de courir et étaient convaincus qu'il ne présentait plus le moindre risque ?
Bien sûr, tu l'as compris, j'utilise beaucoup mon zoom pour aller chercher les images très loin sur l'estran.... Comme on a plus de fesses que de visages, le risque d'atteinte à l'image individuelle est moins risqué....
La preuve avec cette image qui suit et qui semble avoir été prise de près. Pourtant, mon zoom est allé chercher mes pêcheurs au ras de l'eau................
........................ loin, loin du niveau habituel de retrait de l'eau...............................
.................................................. trèèèèèèèèèèèèèèèèès loin de là où je me tenais, sur le sable de la plage !!!!!
Comme me le rappelait une petite camarade de jeux photographiques, Haude de Balade Nature, les oiseaux seront bientôt là pour passer l'hiver et je pourrai à nouveau partir en quête d'autres pêcheurs, d'autres voyageurs !