Et Juillet dans tout cela ?
Le voilà enfin ce mois de Juillet qui me posait problème. Je l'avais commencé aussitôt le mois de Juin présenté mais me heurtais à un ciel tourmenté trop contrasté qui ne me plaisait pas. Quelques superpositions de voiles gris et bleu/vert ont éteint les effets outranciers de mes dessins trop appuyés. Merci Marie-Claire !
Toujours sur mon support de coton rouillé, je suis repartie d'un tissu peint et saupoudré de gros sel. Les teintes, choisies d'avance, vertes et bleues pour le bas et marron-gris pour le haut, devaient figurer le chamboulement des jolis cieux de Juin par les grandes marées.... Quelques orages, quelques percées de soleil, de gros nuages menaçants, des bords de cumulus blancs et éclatants que le soleil masqué illumine.... Toutefois, plutôt qu'appliquer le tissu peint tel quel sur mon fond, j'ai opté pour un travail en bandes. J'ai déchiré mon tissu peint en lirettes que j'ai placées, légèrement espacées les unes des autres, sur un Vliesofix. Le fer a installé tout le monde et la broderie machine solidarisé les bandes.
Les zestes blancs se reflètent dans l'eau de la mer qui a pris des coloris verts comme quand les températures chutent... L'eau ne doit pas être chaude ! Et comme les cumulo-nimbus dessinés à l'aiguille me semblaient trop "fleurs de chou" du même nom, j'avais un souci....
Le salut de mon ciel était dans la transparence. Marie-Claire Mathiot, rencontrée hier à Gratot, m'a encouragée à utiliser les voilages et le tulle pour adoucir un peu les coloris trop tranchés. Ca me plait tout à fait à présent. Et à vous ?
Mois de juin, mois des fleurs et de l'été
Toujours sur mon tissu rouillé que j'aime énormément, j'ai installé un morceau de tissu peint dont j'ai révélé les détails à l'aide de piqué libre. Le vert dans le bas figurait bien la prairie dans mon esprit, le rose vif voire rouge du haut me parlait d'un lever de soleil flamboyant, quand le matin rosit un ciel encore blanc des brumes de la nuit. L'annonce d'une belle journée très lumineuse.
Et puis dans ma prairie, je voulais des fleurs. Les fleurs de juin... des coquelicots. Pour les coquelicots, il y a plusieurs manières de figurer la fleur : j'ai opté pour la fixation d'un tout petit carré de jersey rouge (il ne s'effiloche pas) avec une perle minuscule et noire qui représente bien le coeur de la fleur.
Pour que les fleurs du premier plan soient plus importantes que celles du fond de mon paysage, j'ai coupé des carrés de jersey de différentes tailles mais j'ai aussi complété de points de noeud brodés au fil mouliné rouge. Et pour aider à jauger les proportions, j'ai ajouté une barrière, juste composée de quelques passages de fils en piqué libre. Du marron foncé, du marron clair, du blanc et l'on devine d'où arrive la lumière. Rappelez-vous vos cours de dessin !
Les traits piqués librement et verticalement figurent bien les herbes hautes. Pour les broderies machine, j'ai employé trois nuances de vert, une nuance de jaune, deux nuances de rouge.
Vous noterez qu'au milieu de mes coquelicots poussent quelques marguerites blanches. Je rappelle que la petite tache blanche met la troisième dimension et donne la vie (songez au petit point blanc qui allume l'oeil du portrait peint et en fait un regard). Le gros plan que j'ai mis ci-dessus permet de mieux illustrer mes explications.
Que fut le mois de janvier ?
Voici donc mon petit travail mensuel qui doit traduire ce que laisse, dans ma mémoire, le mois qui vient de s'écouler.
Pour ma part, ce sera la neige et la blancheur des paysages dont la vue, en blanc et noir, a tant reposé ma vue quelques jours durant. Lorsque le vert de l'herbe a reparu, j'ai trouvé la couleur outrancière et agressive.
Hier soir, une grosse averse de neige, couchée par un fort vent du nord, nous a un instant fait croire que nous allions recommencer comme il y a deux et trois semaines... Heureusement, ce matin, s'il restait une neige glacée et très dure, le petit soleil et les températures positives ont tout fait disparaître...
A bien la regarder, la neige avait cet aspect de mousse alvéolée sidérée par le gel. J'ai trouvé matière à la représenter en découpant des bandes dans une plaque de mousse qui emballait quelques flacons fragiles au fond d'un colis trop vaste. Le produit est idéal et passe impeccablement sous l'aiguille de la machine. Mais, pour autant, il faut quand même passer en mode "piqué libre" sinon le pied de biche broute, bute et retrousse la mousse.
Quelques paillettes transparentes ont été ajoutées aux sequins métalliques de couleur argent. Ces ajouts figurent les flocons qui captent la lumière durant leur chute vers le sol. Avez-vous photographié la neige tombant ? Vous ne la verrez quasiment pas sur la pellicule ou le cliché numérique, à moins d'éclaircir presque à blanc l'image car seule la lumière retenue dans le flocon peut s'entrevoir.
Avez-vous observé les couleurs du ciel durant une période de neige ? On le dit invariablement gris mais c'est faux ; les nuages, gris et très bas, sont crevés par endroits de zones rosies par des rayons de soleil cachés. Si le ciel s'illumine d'une éclaircie, il y a quelques bordures de nuages très roses tandis que plus loin, une arrivée franche d'averse future sera teintée de jaune comme si des particules de poussière ou se sable s'ajoutaient à l'eau gelée.
Voilà donc comment je vois ce que Janvier fut en ce début d'année 2010.
Fraîcheur et sapins verts en Décembre
Je suis dans les temps ! Il faut rendre sa copie pour le 15 du mois suivant celui que l'on illustre et voici donc mon petit "souvenir de décembre 2009". Un rien de fraîcheur hivernale, quelques fleurs de givre sur les carreaux, un peu de neige une semaine avant Noël mais rien qui masque ou recouvre les verdures.
Les montagnes ont accueilli leur lot de skieurs, les paysages sont restés bien contrastés et l'on a pu admirer les couleurs traditionnelles de Noël : vert et rouge.
Janvier risque d'être plus blanc encore !!!!
Comment je vois mon mois de Novembre ?
Comme ça :
Avec un ciel qui s'obscurcit si tôt l'après-midi, qui prend des teintes noires redoutables quand il va pleuvoir et qui pleure à longueur de journée parfois au point de nous laisser croire que nous périrons noyés. Et puis, au milieu d'une semaine avec des températures à peine croyables en cette fin d'automne, une matinée froide de gel pour faire blanchir la campagne.
Et cette pluie qui n'en finit pas....
cette pluie qui nourrit des flaques sur les routes et dans les champs, cette flotte qui remplit les marais et pose des lacs dans notre campagne !
Vision d'octobre
Comme j'ai présenté le mois de septembre, je vous présente aujourd'hui le mois d'octobre tel que je l'ai ressenti, noyé de couleurs ocres et rousses, éclairé de lumières dorées et de couchants orangés avec son lot de feuilles virevoltant dans le vent souvent amené en tempêtes.
Toujours sur mon fond de coton rouillé, j'ai opéré mes superpositions de matières, les ai piquées en place avant que le voile posé dessus soit brûlé au fer à souder. Quelques feuilles posées au fer brûlant ponctuent l'espace tandis que quelques feuilles en relief, piquées librement sur des tulle ou organza, ont été découpées et cousues ça et là.
Ressent-on bien cette sensation de vent qui se lève ? Imagine-t-on bien les feuilles qui virevoltent dans l'air ? Coloris de vert et de rouille se mêlent pour illustrer le déclin de l'été, l'arrivée de l'automne et les températures qui restent douces.
Il est bientôt l'heure d'imager Novembre....
Septembre mis en place
Vous vous souvenez ? Je vous avais montré un CD "septembre" qui n'avait pas encore trouvé sa place sur le fond auquel il était destiné.
Je vous avais expliqué mes intentions : représenter le ciel de septembre, quand la nuit tombe précocément et que les couchers de soleil prennent des tons enflammés.
J'ai donc un peu bossé, préparer les fonds tels que je voulais les avoir et j'ai "intégré" septembre, le CD, à Septembre le "Quilt Journal".
Et voici donc ce que ça donne. Si vous souhaitez voir septembre et même octobre, déclinés par mes petites camarades de jeu cédéistes, allez vite sur le blog du groupe retrouver leurs merveilles. Bonne balade !