Depuis quelques temps déjà la pluie s'est invitée dans notre paysage mais l'avantage du bord de mer est que l'on compte autant d'éclaircies que d'averses et, parfois, c'est même tout une journée qui vient avec un soleil brillant faire mentir les prévisions météorologiques ! Alors quand le soleil et la température sont là, la meilleure idée est d'aller faire un tour. Même s'il n'est pas bien long, même si l'on ne va pas loin, aller respirer dehors fait du bien ! 

En faisant un collage de mes photos, on comprend mieux la rotondité de l'anse de l'Abbaye de Beauport à Paimpol. Il faut dire que c'est un cratère de volcan ! Eh oui ! D'ailleurs, il y a toujours des collectionneurs de pierres et de fossiles qui viennent gratter la petite falaise que l'on aperçoit, jaune, au fond du paysage. 

Pour arriver là, on laisse la voiture à l'un des parkings indiqués et on descend, par le sous-bois, jusqu'au chemin de randonnée qui longe la grève. Une bonne occasion de voir des trésors de la nature :

De jolies couleurs d'automne et, enfin, une troupe d'oies qui se sont installées pour l'hiver. Elles ne bougeront pas et brouteront toute l'herbe d'ici le printemps.

Parfois une des oies se mêle de paître dans une zone qui appartient au chef de la troupe. Alors il se rue sur elle jusqu'à la faire reculer.

L'endroit est agréable. Surtout par beau temps. Il y a même un petit parcours de santé où certains tentent quelques prouesses en gymnastique. Les moins vaillants se contentent de marcher. Un passage permet d'accéder à l'autre côté de la flaque sauf par temps de grandes marées car l'eau s'accumule et crée une mare profonde qui décourage les plus téméraires.

Un navire pour voyager sur l'estran, 

une plume pour habiller l'aile d'un ange,

un souffle de vent pour nous porter et soulager la marche, 

des coquillages à collecter et une bouée pour laminaire ne sachant pas nager, 

et puis le parfum envoûtant des fleurs de l'Eleagnus tardif.

Les poumons gonflés d'un air marin vivifiant, nous pouvions rentrer. Le soleil décline vite en cette fin d'octobre mais nulle part, dans le secteur, il n'y a de coucher de soleil sur l'eau.... Rien que le lever de soleil sur le port qu'il faudra bien un jour que j'arrive à capturer !

Nelson nous a fait très, très peur ! Moi j'ai bien cru qu'il allait mourir la semaine dernière quand il n'était plus qu'un petit chiffon endormi sur son lit, que ses yeux étaient complètement dilatés et qu'il était incapable de manger tant les nausées le submergeaient.

Un premier passage chez la vétérinaire pour une injection d'anti inflammatoire et d'anti vomitif n'a pas suffi. Deux jours après c'était l'anesthésie générale pour une échographie et des examens de sang. Les deux ont délivré leur réponse : poussée d'urée et créatinine en hausse à cause d'une insuffisance rénale, peut-être congénitale si on en croit l'hypertrophie qui touche l'un des deux reins. En revanche les deux reins sont altérés déjà et je ne sais pas si l'on peut stopper ou stabiliser la destruction des organes.  En tout cas, Nelson a un traitement à vie désormais de Fortekor et de Renosan que je lui donne avec beaucoup de fidélité.

Il a tout de même fallu attendre 8 jours pour que Nelson se remette à manger. J'ai été obligée de le forcer. Il voulait bien une confiserie de Sheba : Creamy Snacks, le samedi (3 jours après son séjour chez le vétérinaire) je lui en donnais cinq dans la journée. Faire travailler son estomac était l'essentiel et le vétérinaire avait précisé que je pouvais donner n'importe quoi du moment que Nelson se remettait à manger. Mais pour autant ce n'est que le lundi midi que Nelson a réussi à manger : de l'escalope de veau coupée menu-menu. Le lendemain il boudait de l'escalope de poulet (lui qui l'aimait tant !) et mercredi soir seulement il craquait pour du haché de boeuf, tellement content de sentir cette bonne odeur (pour lui) qu'il en dansait dans la cuisine. Depuis, Nelson mange !!! Je suis même parvenue, eux fois, à le faire boire.

Car c'est peut-être aussi l'origine de cette crise : Nelson ne boit pas. Hier et ce matin j'ai pu ouvrir un peu le robinet et faire couler un filet d'eau. Nelson voulait plutôt jouer avec l'eau mais n'empêche qu'il a bu.... Cela dit, la même opération répétée n'a pas forcément rencontré le même succès ! Nelson est un British et un British Breton qui plus est !!! C'est qu'il a du caractère le garçon !!! Je croise les doigts pour que les prochains examens de la fin du mois nous donnent des chiffres encourageants. On verra. On verra si les médicaments commencent à faire de l'effet, on verra si une alimentation choisie peut redonner la vie et si le pronostic est moins sombre ! 

L'image du haut montre Nelson qui, ne se sentant vraiment pas bien, se cachait dans la penderie pour s'isoler. Celle du bas a été faite au retour de chez le vétérinaire. Sa caisse de transport est une caisse pliable qui a un gros défaut, elle n'est pas fiable. Le rabat du dessus permet au chat de sortir car il n'y a qu'un Velcro pour le fermer et les fermetures à glissière ont été, depuis, sécurisées avec un lien métallique (ceux qui ferment les sacs à congelés) parce qu'un chat déterminé qui force l'ouverture est capable de faire bouger les zip au point de les ouvrir ! 

Qu'est-ce que le pouring ? C'est une technique picturale qui consiste à verser (en anglais to pour) de la peinture sur un support et à la faire couler pour créer des effets. Un jeu qui fait la part belle au hasard mais qui permet de s'amuser avec un mariage de couleurs parfois inattendu et qui donne l'occasion d'oser avec paillettes, peinture dorée ou autre...

C'est Lena Meszaros, artiste textile, qui m'a proposé un morceau de son pouring. Elle a travaillé ses peintures sur de la nappe transparente, me laissant le choix d'utiliser le recto ou le verso de mon échantillon, de la couper, de le brûler.... Bref, de faire exactement de que je voudrais avecc

Il se trouve qu'en cette période de l'été, des évènements familiaux sont venus perturber gravement mes projets. Néanmoins, dès une période moins trouble arrivée, j'ai pu créer une petite pièce colorée avec pour thème "la mer". J'ai imprimé un texte de Victor Hugo à l'envers sur une feuille de papier transfert pour tissu. Au fer à repasser, le texte a été emprimé sur un morceau de Lutradur que j'ai peint dans des tons de verts comme ceux qui colorent la mer que j'ai sous les yeux presque tous les jours. J'ai coupé le pouring pour intercaler des bandes de soies puis j'ai opéré un découpage en dents de scie pour insérer le Lutradur imprimé. Enfin, dans de la soie contrecollée à de la soie à l'aide de Vliesofix, j'ai brodé en piqué libre le contour d'algues que j'ai découpées....

Ce pouring, zébré de vagues, m'évoque la mer avec ces traces que laisse l'eau sur le sable mouillé quand elle se retire, avec ces couleurs que donnent certains polluants hélas trop souvent repérés dans les flaques. Ce petit ouvrage est une ode à la pureté qu'il faut absolument retrouver, tant dans l'air que dans l'eau.... 

J'avais, voilà quelques mois déjà, acheté quelques porte-monnaie en feutrine chez CREAVEA. J'en ai fait un porte clé. Pour ce faire il faut percer un trou au fond (et au milieu) du porte-monnaie puis réaliser un cordon avec une boucle d'un côté pour l'accrochage et un anneau de l'autre où accrocher les clés.

Le cordon est mesuré de sorte que, tiré quand le porte-monnaie est ouvert, les clés descendent pour être utilisées et que, tiré quand le porte-monnaie est refermé, les clés se logent aisément à l'intérieur. 

A celui-ci j'aurais pu donner deux centimètres de cordon en plus. C'est rapidement réalisé, c'est joli et très commode. Quelques perles ajoutent une note esthétique à l'objet dont le rôle est surtout pratique tout en donnant un rangement discret aux clés.