Juste en face de St Quay, à quelques encâblures, une série de cailloux ponctuent la mer et rendent la navigation difficile pour qui ne connait pas les passes. Les îles Saint-Quay me faisaient de l'oeil depuis que nous sommes arrivés et je n'attendais que l'occasion de pouvoir m'y rendre. Voilà qui est fait grâce à la gentillesse de mon voisin qui m'a invitée, avec son épouse et sa fille ainsi que son gendre, sur son beau bateau, qu'il est convenu d'appeler (je crois) une vedette (moteur inboard, poste de pilotage-cuisine/couchage, cabine toilette et cabine couchettes).... Pour ma part, avec le soleil que nous avions, la plage arrière-salle à manger m'a suffi. J'aurais même sans doute apprécié qu'il n'y ait pas d'auvent mais le soleil m'aurait peut-être grillée comme le homard que je n'ai pas trouvé.

Une belle journée que cette sortie aux îles...

Position dans le port alors que la mer descend de plus en plus (les poteaux d'accrochage des pontons sont la preuve de l'état de la marée, les pontons grimpant le long de ces poteaux au fur et à mesure que l'eau monte).

Et après le pasage de la "porte", ruée des pêcheurs !

Derrière nous s'éloigne le port.

Même de loin, on s'apercevra dès maintenant que nombreux sont les bateaux déjà arrivés sur place. Pourtant la hauteur de l'eau ne permet pas encore de mettre pied à .... sable !

Les goélands aussi sont arrivés pour la pêche.

Il faut presque négocier sa place de stationnement.... On se croirait sur la place de la Concorde !

L'endroit est vraiment aussi joli que je l'espérais. Davantage même... J'ai vraiment envie de visiter et d'escalader les cailloux mais il est difficile de faire bande à part quand on est venus à plusieurs.

Au loin, très loin, un voilier dont je ne sais, à l'oeil nu, s'il s'agit d'un vieux gréement ou d'un navire moderne. La photo répond à ma question.

Il y a du monde. Beaucoup de monde. Trouver quelque chose relève bientôt du miracle : il y a les appliqués qui mesurent sur place, il y a les morfalous qui labourent le terrain, il y a les pressés qui bousculent les cailloux et ne remettent rien en place.... Tous les genres sont représentés. 

C'est vrai que le temps passe vite. On a attendu que l'eau s'efface pour descendre du bateau, on gratouille sur quelques mètres carrés et puis, soudain, un bateau joue de la corne. Il signifie que la marée remonte et qu'il faut faire preuve de prudence. Il faut savoir revenir près des bateaux et remonter à bord dès que les pieds sont couverts d'eau. Ceux qui fouillent les trous des rochers ont encore quelques minutes devant eux, ceux qui cherchent des coquillages dans le gros sable peuvent déjà arrêter. 

Quand on pêche à pied, à marée basse, tout au bout de la plage, on peut reculer au fur et à mesure que remonte la mer. Quand on est venu en bateau, il faut remonter à bord avant que le bateau ne se remette à flotter. L'usage de l'échelle est tout de même plus commode quand le bateau est sur béquilles que lorsqu'il flotte. Et puis il y a le goûter !!! Et puis il faut replier les affaires pour s'en revenir.... On attend qu'il y ait du fond histoire de ne pas courir après les ennuis et on s'apprête à redémarrer le moteur.

Juste encore un peu de temps pour en prendre plein la vue. Je ne sais même pas s'il y aura une prochaine fois....

Au retour, nous croisons un très joli bateau de bois qui sort pour la pêche en mer.... L'homme est seul. C'est risqué.... 

Encore une petite dernière floue ? Là c'est moi qui suis à accuser car pour prendre des photos avec le peu de stabilité d'un bateau, ce n'est guère facile. La mer était d'huile pourtant mais voguer fait bouger de toutes les manières.....

Alors, cette balade aux îles t'a-t'elle plu ? 

Je laisse la plage du Casino de St Quay pour prendre la route vers Paimpol. Le mardi est jour de marché.... C'était mardi dernier : aujourd'hui le ciel s'est chargé de nuages gris. La météo nous avait promis de la pluie pour hier, il a fait chaud malgré les nuages et il n'a pas plu. Aujourd'hui est prévu couvert (c'est conforme) mais demain doit revenir au grand beau.... Pourvou que ça marche !

Le port de Paimpol est de plus en plus coloré car, outre les coques des bateaux de pêche ou de loisir, les maisons sont désormais mises en couleur et c'est magnifique à mon goût !

Ainsi, quand il fait beau comme cela, le matin c'est balade ou marché et l'après-midi c'est bricolage !

Collection d'hortensias (la majeure partie a été obtenue par boutures, tout simplement) et collection de geranium dont celui qui sent la menthe quand on caresse ses larges feuilles velues. Certes la fleur est petite et moins colorée mais elle est ravissante tout de même, non ?

Les joubarbes fleurissent merveilleusement. Je ne me lasse pas d'observer ces fleurs magnifiques qui éclatent comme des feux d'artifice (c'est la saison !) et je me régale aussi des fleurs des deux lauriers-roses, l'un est saumon l'autre est rose....

Trois clématites sont en fleurs. De certaines autres, je ne retrouve que du feuillage mais elles sont du mal à grimper. Orientation très certainement. L'idéal est qu'elles soient au sud, le pied parmi les autres plantes pour la fraîcheur.

Ceux-là, qui datent de l'an dernier, ont tout supporté : la sècheresse (excessive à cause d'oublis), l'hiver sans protection et le froid et voilà que quelques arrosages les remet en course. Elles gagneront le concours des fleurs jaunes, elles sont à peu près les seules...

J'ai planté les ficoïdes mais pas cette hampe d'acanthe. Des acanthes, il y en a partout.... Ce doit être très vagabond car même sur certains talus on en a. Les graines voyagent grâce aux oiseaux... La feuille est magnifiquement découpée (j'ai ôté les miennes à cause de l'oïdium), la hampe florale est belle mais très piquante !

Les rosiers se font plus timides par ces grandes chaleurs. Juin aura été leur mois, peut-être faudra-t-il attendre août pour une remontée de floraison ?

En revanche, le petit rosier-pompon, lui, est en fleurs. C'est son heure. Il est quasiment sans concurrence et éclate de centaines de petites roses....

Moi qui ne voulais pas de couleur orange dans mon jardin, je n'ai pas eu le coeur de refuser ces ornithogales qui concurrencent bien les lys qui s'ouvrent tout juste....

Ni les crocosmia, toujours un peu envahissants.

Par contre, la véronique s'évanouit peu à peu. Sa magnifique floraison violette a viré au blanc-bleuté....

La bouture d'hortensia à feuille de chêne est en fleur. Il faudra que je l'installe dans son propre pot avant l'hiver ou au printemps prochain. L'automne fera virer ses feuilles au rouge. Je montrerai...

Nelson adore que l'on travaille au jardin, tout près de lui. Il a été gâté, mon Hom a changé les treillis verts tout abîmés pour de jolis treillis en bois naturel. Un joli habillage du vilain mur du voisin.... Irma, les capsules de pavot sont emmaillotées, elles ne perdront pas les graines que je t'ai promises.

Pour mieux profiter des prouesses de Nelson, il faut cliquer sur la photo pour l'agrandir.... Mais s'il sait grimper à l'olivier, il sait aussi se mettre à l'ombre et au frais le reste du temps, quand le soleil darde ses rayons du midi.

Et quand vient le soir, il sombre dans un long sommeil bien mérité qui n'est interrompu que par le changement de chambre, au moment où je vais me coucher...  

Oui, Isa, tu as raison : mes photos sont floues par moment.... C'est que la carcasse tremble parfois ou que ma pauvre tête ne m'aide pas à me rappeler qu'il faut faire le point.... Non, je rigole. Mon pauvre appareil a tant et tant servi qu'il se meurt.... Je vais devoir ne me servir que du Reflex, un peu moins pratique quand il s'agit de le transporter....

Je titre mon article du nom de l'artiste textile qui expose à Kermouster (22) et qui m'intéresse particulièrement mais j'aurais tout aussi bien intituler le message du nom de Jean Degand, son époux, photographe de talent ou de Claude Dagué, poète, qui a su décliner ses vers en parfait écho des oeuvres photographiées et/ou brodées. Une exposition à six mains en totale harmonie que je recommande vivement à qui peut aller la voir.

Bien sûr, je ne vais pas vous montrer les oeuvres des uns et des autres dans leur détail car ce serait déflorer les pièces alors qu'il vaut mieux, pour qui peut, se rendre sur place pour aller les apprécier. Mon article est donc avant tout incitatif....

Jusqu'à présent, l'histoire commence par une photo. M-C Degand pose alors un regard qui enveloppe la totalité du cliché ou juste un détail. Elle a aussi habillé certaines photos (tirées sur papier aquarelle) de broderies, de retouches textiles qui font que l'on ne peut plus savoir qui de l'oeuf et de la poule. D'autant que l'artiste textile travaille à une représentation personnelle de ses pensées, de ses sensations, de ses sentiments.... Il sera difficile à Jean de trouver le paysage ou le détail qui viendra se coller à la représentation abstraite qu'aura faite son épouse mais ce sera peut-être alors l'heure d'une séparation des inspirations ? J'avoue que le concept actuel est tellement original et personnel qu'il me plait ainsi. Je ne ressens pas de manque par rapport à une création plus individuelle. Que l'inspiration vienne d'un regard personnel ou du regard posé sur le regard d'un autre, il ne s'agit tout de même que d'inspiration !

C'est parce qu'ils ont des attaches familiales à Kermouster que les uns et les autres ont choisi ces lieux sans pareil pour exposer. La vue que l'on a de cette place qui surplombe l'estuaire du Trieux est absolument imprenable, même en photo. J'ai fait de mon mieux ! Je sais qu'il en est une qui attend que je poste mon article pour venir déguster ces vues de son enfance ! J'étais avec une autre qui partage mes intérêts et ceux de cette éloignée qui aurait certainement aimé nous accompagner.

Je regrette de n'avoir pas pris plus de photos de l'exposition. J'aurais ainsi pu mettre en ligne des images rapprochées après que l'exposition sera décrochée car certains ne pourront pas venir malgré mon bon conseil.

Il ne reste plus que 10 jours pour aller à Kermouster, petit village perché au-dessus de Lézardrieux - 22, pour aller admirer l'exposition de Marie-Christine Degand et son époux. Elle est artiste textile, lui est photographe et ils s'inspirent l'un et l'autre, réalisant chacun des oeuvres en écho de ce que propose l'autre des deux qui a commencé....Claude Dagué, écrivain, s'est joint à eux. . 

J'ai fait leur connaissance voilà déjà quelques années et je suis très flattée que Marie-Christine ait gardé mes coordonnées pour me tenir informée de son actualité. 

Alors toi je ne sais pas mais moi, j'y vais !!!

La joubarbe est en fleurs.... Jolies fleurs en étoiles rythmées d'étamines graciles.

Nelson ne s'en lasse pas : il est au bout de sa longe, tantôt derrière la maison tantôt devant. Malheureusement, j'ai dû lui donner le goût de la botanique car, régulièrement, il me jardine la plate-bande et je retrouve les plantes sur les graviers, leur pot de l'autre côté !

Pour le moment, le geranium à grandes fleurs bleues ne semble pas l'intéresser. Tant mieux car j'aimerais qu'il participe à un grand tapis de recouvrement qui empêchera les mauvaises herbes.

Depuis peu, Nelson connait un nouveau bonheur : la liberté ! S'il est attaché à une longe quand il est dehors sans l'un de nous, il peut être laissé en totale liberté si nous sommes avec lui, si je suis près de lui. D'ailleurs, il ne s'éloigne pas ; il m'attend, revient me chercher si je tarde, trottine devant moi et reste collé à mes jambes. Il ne s'enfuit pas. Espérons qu'il ne se passe rien de plus dans les temps futurs....

Se glisser derrière les bosquets, se faufiler entre les hortensias, courir jusqu'au portail, piquer un galop autour de la maison... le programme est chargé !

Et puis finalement, aller se mettre à l'ombre et à l'abri sous le bosquet de véronique qui lui permet de se cacher sous les branches, de s'installer sur la butte de sable ou de grimper au sommet du bouquet de fleurs. 

Samedi, dernier jour de juin, nous avions à faire du côté de Morlaix.  Il nous restait beaucoup de temps, nous avons mis le cap sur Carantec. Mais en cours de route, nous avons stoppé les machines dans le charmant petit village de Locquénolé ..... au coeur duquel se trouve une ravissante église vraiment agréable à visiter. Deux chapelles et un choeur, des statues fines et colorées et, bientôt, un orgue dont la maquette explique le fonctionnement.

L'église est dans un petit enclos, protégée par deux grands tilleuls qui ombragent également la petite crêperie et les chambres d'hôtes qui ont vue sur l'estuaire de la Rivière de Morlaix.

En reprenant la route en direction de Carantec, un parc municipal nous a fait de l'oeil.... Descente jusqu'à la rivière, là où les eaux se mêlent à la mer et où la mer remonte l'estuaire à marée haute, et remontée par l'escalier magistral, probablement luxueux relief d'une propriété aujourd'hui disparue. Les arbres, pantés en 1920, 1930 et 1940 nous dominent de leurs hauts fûts tout droits et sont classés en arboretum. Par les températures estivales qui étaient celles de ce week end, passer sous les branches rafraîchissait très agréablement.

Peu (ou plutôt pas) de fleurs hormis un millepertuis aux longs cils mais une quantité inouïe de jolis verts, encore tendres d'un printemps si récent et si mouillé. 

Nous avions 26 ou 27°. Rien à voir avec les 30° et plus que subissent d'autres départements. Qui plus est, en tout bord de mer nous avons toujours le bénéfice d'une bonne aération. D'ailleurs, en arrivant sur la plage de Carantec, il soufflait un vent de plein Nord limite frisquet mais idéal pour les jeux sportifs de Triathlon qui se tenaient, opposant Finistériens du Sud et Finistériens du Nord.... Mais ne sont-ils pas frères tout de même puisqu'ils ont Quimper en commun !

Au retour nous étions presque déjà le 1er juillet et tout annonçait un bel été très chaud.... Sauf qu'il est question d'orages qui pourraient bien venir interrompre cet épisode si confortable.

A force de ne mettre les réalisations textiles que sur le blog collectif, j'en oublie de te montrer ce que je fais.... Donc voici un petit travail oublié, une trousse de tissu faite avec de très jolis tissus.

Modèle interprété d'après la "trousse Joséphine" de Cécile Franconie. 

Et puis j'ai aussi fait cette feuille en guise de prototype pour un travail collectif proposé à mon club de patchwork. Notre présidente se dévoue chaque fois et il m'a semblé que nous pouvions, en nous y mettant toutes, la décharger d'au moins un ouvrage. Il sera vendu lors de notre prochain exposition !

Motif issu d'une oeuvre de l'artiste Allemande Bernadette Mayr découvert dans les pages du blog Bernapatch.

Etables-sur-Mer, entre Saint-Brieuc et Paimpol en Côtes d'Armor....