Pour répondre à une demande qui m'a été faite, j'ai rédigé un tuto afin de coudre le masque dit "Grenoble" tel qu'il a été présenté au début du confinement. C'est ce masque que je préfère parce que, comme il est en coton, il absorbe toute humidité, gouttelette ou postillon mais, avec la poche intérieure, il suffit de placer en une, deux ou même trois épaisseurs, un filtre imperméable.

On pourrait sûrement imperméabiliser le coton du masque mais il s'agit tout de même d'un produit chimique aussi n'est-ce pas contre-indiqué ? Et puis il faudrait recommencer l'imperméabilisation après chaque lavage !! 

C'est quelqu'un qui ne sait absolument pas coudre qui m'a fait cette demande. D'où un tuto très détaillé en explications que j'ai voulu mettre à portée d'une personne sachant juste faire fonctionner sa machine à coudre. 

Le résultat n'est pas si mal n'est-ce pas ? La vedette étant le masque, il n'était pas très utile que le visage soit maintenu aussi ai-je choisi de le gommer.

Voici donc les documents promis :TUTO_masque_pour_les_nuls_compress___1_ le tuto et la MASQUE_Grenoble_tuto_photo du patron de papier

Ce modèle est bien enveloppant et monte haut sur les joues et le nez. On se sent à l'abri.

J'ai voulu tester un autre modèle, Japonais celui-là, dont je me disais qu'il aurait une forme permettant de créer une chambre d'air faciale mais, au final, je reste à convaincre...

Le menton, doté de trois pinces, fait un bec que je n'aime pas, elles sont pourtant dans le bon sens.

J'ai un dernier modèle à tester, sans autant de pinces mentonnières, on verra s'il me plait ou pas.... Pourtant, sur celui-ci, j'avais fait un effort pour situer convenablement un joli motif de Jouy (pour qui aime !).

Si besoin, je peux expliquer davantage encore à qui aurait des problèmes pour suivre le pas à pas.... Bonne couture !!! Et si notre masque n'est pas le meilleur, il vaut mieux que rien du tout !!!

Il y a de nombreuses années (au moins 12 semble-t'il) j'ai acheté une très vieille machine à coudre de la marque Clément Müller n° 5. Elle est en photo dans le bas de la colonne de droite. Il se trouve qu'avant-hier j'ai été contactée par le propriétaire de la même machine mais n° 6 : une question d'année de sortie, vraisemblablement... Enfin je pense. Elles se ressemblent presque en tous points  : 

Son propriétaire souhaitait savoir si je possédais le livret d'emploi de ma machine et je le lui ai retrouvé afin de le scanner et de lui envoyer le PDF sauf que le document, au fil du temps, a continué de s'altérer. Le papier a jauni et a séché. Le scotch est devenu cassant comme du mica, les pages se désintègrent dès qu'on les touche. Donc j'ai fait un pdf très approximatif aussi si parmi les lecteurs de ce blog il s'en trouvait un, rien qu'un, qui possède ce document, lui serait-il possible de m'en faire parvenir Livret_clement_Muller_comprim_un scan ? Nous serions deux à lui en être reconnaissants !!! 

Inutile d'aller je ne sais où pour trouver un peu du réconfort que la nature apporte : les jardins sont en pleine explosion de fleurs, de couleurs, d'odeurs.... D'heure en heure, la naissance d'un pavot m'a tenue en haleine depuis le matin à 9 heures jusqu'au milieu de l'après-midi. Une vraie naissance !

Pour le rhododendron, l'attente s'est plutôt faite de jour en jour. Je me rappelle quand et où je l'ai acheté, je me rappelle l'étiquette qui l'annonçait "blanc" et impossible de me rappeler si sa floraison de l'an passé m'a posé le même problème : en développant ses boutons, la plante était carrément rose. La fleur, en s'ouvrant, a pâli au fil du temps pour terminer bien blanche.... Ce rhodo est un ravissement ! 

En revanche, mon rhodo manque du précieux soleil et pousse vaguement incliné. A cause de qui ? A cause d'un troëne, habituellement taillé en boule par mon mari, et que je vais devoir raccourcir car il a beaucoup profité en un an ! Le voici aujourd'hui dépassant la clôture en hauteur et ayant pris des joues (tiens, comme moi ?) en largeur...  Saurai-je lui faire la taille qui va bien ? Arriverai-je à respecter cette jolie forme régulière que ma moitié lui avait donnée ?

Cela me rend perplexe et je ne suis pas la seule !!! Nelson s'interroge ... 

Moins problématiques, les iris s'ouvrent...

La première rose rose est éclose. En une journée et demie, entre cette photo et maintenant, elle a doublé de volume. Ces roses sont énormes ! 

Et, bonne nouvelle, mon geranium de Madère (que j'appelle sans cesse geranium de Malte (?) ) est superbe. Pourtant je ne l'ai pas mis à l'abri comme l'année dernière. Il est resté, derrière ma voiture, sous le carport. Un apport d'eau rare mais apprécié lui a permis de rester aussi beau qu'à la fin de l'été...  Voudra-t-il fleurir ??? C'est le deuxième que j'ai en pot. L'amie qui me l'a offert m'en avait déjà donné un qui n'avait pas survécu à un hiver plus rigoureux que celui dont nous sommes sortis. 

En revanche, dans mon jardin, je n'arrive pas à avoir de muguet. Dans un de mes parterres, j'ai trois brins qui ont fleuri. Ils sont plutôt à l'ombre, en milieu humide, abrités sous les hortensias qui prennent toute la lumière et sans doute toute l'eau du sous-sol... J'ai aussi des feuilles qui sont sorties sur la bande en plein soleil ; j'en déduis que j'ai planté une griffe ici mais ça ne donne pas grand chose. Terrain trop sec ? Ambiance trop chaude ? Et à l'arrière de la maison, j'ai aperçu une feuille goulûment dévorée par je ne sais quelle chenille ou limace mais point de clochettes là non plus. Alors, cette fois ? Massif trop chargé ? Ambiance trop confuse ? Il faudra que le muguet me dise où il souhaite être installé sinon nous n'y arriverons pas !!!!! 

Sinon le confinement (malgré tout le temps qui m'est donné) ne me fait pas séjourner beaucoup dans mon atelier. Je n'ai fait que quelques masques dont voici quelques exemplaires du modèle dit AFNOR. Ce n'est pas ce modèle que je préfère, j'ai encore deux ou trois masques du modèle Grenoble qui attendent que je les pique. J'aime mieux ce modèle dont la poche permet de glisser un filtre entre face avant et face de doublage. Ce filtre permet d'imperméabiliser le masque qui, sinon, n'est qu'en coton et dont le tissu absorberait trop facilement les goutelettes pulvérisées....

Nelson est ravi. On ne s'absente plus, on ne le laisse plus seul à la maison, nous sommes là en permanence. En plus, avec les premiers vrais beaux jours, il a droit à des promenades (en laisse) dont il aime la variété : tantôt il redécouvre l'intérieur du garage qu'il visite de fond en comble comme si c'était la première fois, tantôt il peut enfin pénétrer dans le cabanon de jardin habituellement fermé à double tour. Et puis merveille, Ô merveille, chaque soir il y a l'attente d'un petit raton qui arrive (ou part) sous le grand portail. Son odeur est partout et Nelson l'attend sans perdre patience jusqu'à la nuit tombée. Il attend, attend, attend...... et un de ces soirs, c'est sûr, le mulot ou musaraigne sera croqué !!!

Au début du confinement, il y a eu un moment de sidération : absence totale de courage et d'envie de faire. Fatigue insurmontable et endormissements répétitifs. Une sorte d'arrêt brutal du mouvement, une disparition soudaine de toute énergie. Mais après un temps de repos obligatoire, il fallait terminer un ouvrage collectif commencé au club : un travail long et fastidieux, l'attache un par un, des ronds de jean décorés par les camarades de l'association. Bien sûr, Nelson a jugé utile d'apporter sa contribution. Heureusement qu'il était là pour me redonner du peps. Il m'a beaucoup aidée. Pour preuve....

Dehors, le jardin a profité et les massifs sont dans un désordre indescriptible. Nelson est ravi, lui qui cherche des brins d'herbe à manger pour se purger. Cette fois, il peut choisir où se fournir, l'herbe a poussé partout. Et dans l'herbe, il arrive même que l'on retrouve des jouets oubliés et perdus : la balle du chien Izzy, par exemple....  Nelson qui n'aime rien tant que jouer au foot avec des "bouboules" de papier serré a bien tenté un envoi avec la balle de tennis mais, franchement, c'est trop lourd. Même pas drôle ! 

Il y a où se cacher, il y a des odeurs, il y a du soleil, il y a de l'ombre..... Tout un univers où Nelson se régale quotidiennement, du matin de bonne heure au soir tard, quand la nuit se fait noire.

Et puis il y a des oiseaux, aussi. Le confinement les a rendus confiants : ils s'entendent gazouiller (le bruit des voitures ne vient plus perturber leur communication), ils n'ont plus d'humains qui leur font peur et les font s'envoler alors ils prennent du culot, ils s'installent dans la cour, les branches basses des arbres. Ils viennent chercher les miettes et les insectes tout frais sortis de leur hivernage....

Merles, moineaux et mésanges s'approchent des jardins qu'ils évitaient. La végétation s'épaissit pour mieux les cacher, et les pariades vont bon train. Ils y aura de l'oisillon cette année ! 

Nelson rouspète et miaule : la longueur de sa laisse ne lui permet pas de monter sur le toit pour sauter à la poursuite des oiseaux qui le narguent. Sauf que Nelson sait monter mais il ne sait pas descendre. Alors il appelle et Maîtresse grimpe pour aller le chercher. Oui, oui, même sur le toit de la maison de la voisine où il s'était un jour réfugié. Chaque jour, c'est dans l'olivier qu'il se perche mais, après un moment à observer autour de lui depuis son poste en hauteur, il appelle pour que l'on vienne le cueillir tel un fruit mûr dans l'arbre. Maîtresse s'approche et Nelson saute sur son épaule avant que Maîtresse se plie en deux et permette ainsi à Nelson de lui couler le long du dos avant de sauter à terre. Et pour qui en douterait, il suffit de compter les cicatrices à vif sur la peau de Maîtresse qui est ainsi scarifiée de haut en bas. Nelson ne sait pas rentrer ses griffes quand il saute : les chaises de la maison peuvent en témoigner ! 

Au jardin la végétation s'épaissit : c'est un régal de pouvoir s'y cacher, au frais et à l'ombre, sans être visible tout en pouvant surveiller les alentours ! 

Je pensais que Nelson n'apprécierait plus de grimper dans l'olivier désormais réduit à sa plus simple expression mais que nenni, hier encore il y était grimpé pour pouvoir regarder chez les voisins par-dessus la clôture. C'est qu'il s'y trouve une tortue qui sillonne les pelouses en mangeant les pâquerettes et les pissenlits. Intéressant !!! Alors peu importe que l'olivier n'ait plus de feuillage, au moins la vue ne s'en trouve que plus dégagée !!!

Au clair de la lune, notre ami Nelson....

Le jardin est en train de sortir de sa torpeur hivernale. Pour le moment, il n'y a pas beaucoup de fleurs. Il va certainement falloir aérer un peu la terre pour que les prochaines pluies pénètrent bien. Mais quand il fait beau les plates-bandes ont tout de même des couleurs.... Je n'ai pas encore réussi à finir de tailler les hortensias donc les massifs sont touffus et confus. 

Le genêt blanc explose de fleurs odorantes. Les branches tombent sous le poids des fleurs...

La plupart des iris ne sont pas encore fleuris mais les bourgeons grossissent bien au soleil. Seuls trois iris violets se sont ouverts au soleil.

Ce qui fait le plus plaisir c'est que les abeilles sont de retour. Notre voisin n'a presque plus de ruches mais son peu d'abeilles se rappelle que l'accueil était sympa chez nous. J'adore !!! 

Les tulipes sont en train de finir leur floraison. Trois nouvelles viennent de s'épanouir auprès de celles qui ont déjà vécu et dont les pétales s'apprêtent à tomber à terre. 

Le fameux rosier blanc grimpant, celui-là même qui grimpe devant l'olivier aujourd'hui raccourci, offre sa première floraison. Pourtant, la taille de janvier a été minimaliste et il porte encore de grosses boules rouges, certainement nuisibles à sa bonne forme. Il fera l'objet d'une toilette appliquée dès que mon dos voudra bien....

Les fleurs en étoiles du Solanum étaient magnifiques mais les lianes partaient à l'assaut du mur jusqu'au store banne. Le massif avait également tellement épaissi qu'on n'atteignait plus le pied de la plante pour ôter les mauvaises herbes ; la haie de Solanum a eu droit à une coupe sévère, elle aussi. On y voit un peu plus clair et les fauteuils de terrasse peuvent enfin être dégagés pour reprendre leur rôle sous les ardeurs du soleil.

A une de mes amies à qui je disais que les Succulentes étaient en fleurs, j'ai expliqué qu'il s'agissait de plantes grasses que j'ai en pots. Et j'en ai pas mal à présent.... Je trouve ces floraisons ravissantes avec des cils graciles qui font une couronne au coeur de la fleur.

J'ai déconfiné tous mes geraniums cet après-midi. Celui qui a passé l'hiver dehors a déjà fait des fleurs. On sent qu'il est bien costaud. Les autres ont pas mal de verdure séchée qu'il faut ôter.

Sur ces azalées je vous laisse pour aujourd'hui.... Plus tard je promets de remettre quelques photos, de Nelson notamment qui a ses fans !!!

Trois jours ! Il m'aura fallu trois jours pour en arriver à bout !!! Bon, d'accord, pas trois jours pleins mais un après-midi d'abord, une demi-matinée ensuite et une matinée complète enfin.... Quoi, c'est tout !!! Mais ça représente tout de même près de 7 heures de travail !!! Siiiiii !!!!  Et pour faire quoi ? C'est simple : ça c'est notre olivier avant..... (mais si, regarde bien, l'olivier est derrière le rosier. On le reconnait à son feuillage vaguement gris. Et il est bien haut, il dépasse largement le rosier grimpant)

Et ça c'est notre olivier après ! Si, si, il est toujours là et toujours derrière le rosier mais à présent le rosier est plus haut que lui. 

Pour mieux le voir.... 

  On dit que pour qu'un olivier soit bien taillé, il faut qu'un groupe de colombes puisse passer au milieu des branches en plein vol... Là je crois qu'une escadrille de colombes à de quoi passer sans être gênée aux entournures.... Je n'y toucherai sans doute pas l'an prochain et il se refera un feuillage.... Et puis je tâcherai peut-être de faire des pompons au bout des branches. 

L'est un peu tout nu mais se refera une santé rapidement car, aussi étonnant que cela puisse paraître, les oliviers poussent vite. Eh oui, même sous notre ciel Breton !