Exposition à Kermouster
Je vous l'avais indiquée, voilà quelques semaines déjà :
Il n'y a que cinq ans que Marie-Christine Lefèvre-Degand est tombée dans la marmite de l'art textile. Cette jeune retraitée de la Mayenne a été foudroyée par la passion lors de sa visite de l'exposition, à Rennes, d'Anne Prud'homme que je vous avais présentée, voilà quelques années maintenant. Elle s'est intéressée à la discipline et a trouvé son mode de formation dans le sillage compétent de Geneviève Verrier que l'on ne présente plus.
L'histoire de Marie-Christine et de cette exposition passe par l'oeil sensible et observateur de son époux, Jean, qui s'exprime par le biais d'un objectif d'appareil photo. Loin des photos "de vacances", le travail de Jean est un compte-rendu de sensations, d'impressions, de coups de coeur. Qu'il s'approche d'une cavité pour y découvrir tout un monde jaspé dans la pierre et sa photo ressemblera à un bijou ouvragé. Marie-Christine travaille parfois en écho à ces photos et parfois s'appuie sur un ressenti pour partir vers des horizons textiles imaginaires.
Allez, plus qu'un long discours, je pense que vous avez hâte de lire les heures de travail de l'un et de l'autre.
Ci-après, la démonstration parfaite de ce travail à quatre mains : la photo de Jean surplombe le travail de Marie-Christine. Cette exacte représentation presque figurative n'est pas coutumière. Si, ici, on a droit à une "copie" textile de la photo papier, le principe de la représentation au détail près est une exception. Marie-Christine s'inspire plutôt qu'elle reproduit dans un souci d'expression personnelle et d'imaginaire qu'elle ne peut pas longtemps museler.
Les lichens, les champignons de mousse, les algues sont un monde tellement complexe qu'on ne peut pas rester indifférent à ses volumes, à ses circonvolutions.... La beauté se cache souvent dans l'infiniment petit !
Dans le détail, les éléments utilisés par Marie-Christine sont brodés et posés à la main comme souvent dans ses oeuvres.
Et, pour finir, une écorce et son détail. J'aurais aimé vous en montrer davantage mais je pense que ce serait au détriment de l'artiste. Je souhaite plutôt que vous alliez, si vous le pouvez, au-devant d'une de ses expositions....
A la suite de l'information que j'avais faite de cette exposition mixte, deux d'entre vous m'avaient contactée : elles ont des souvenirs d'enfance dans cette région, elles m'ont donc mandatée pour leur rapporter quelques photos.... Tout d'abord, l'arrivée dans Lézardrieux qu'il faut traverser,
Puis l'arrivée à Kermouster, petit village côtier doté d'une magnifique chapelle (Saint-Maudez) du 18e siècle. On y découvre des ex Votos superbes et tellement émouvants et c'est dans ce cadre que, tout l'été, se donnent des concerts de musique classique.
Ce village représente une sorte d'écart qui pointe en mer. Il semble qu'il doive son nom à un monastère jadis retiré ici. Mais les environs marins sont surtout ceux de l'embouchure du Trieux qui laisse d'un côté PAIMPOL, l'ARCOUEST (zone embarcadère pour l'Ile de Bréhat), LOGUIVY-DE-LA-MER.
Lézardrieux, de l'autre côté de la rivière, est le point d'appui de promenades qui emmènent jusqu'à Portrieux et au Château de la Roche-Jagu, éventuellement par un petit train à vapeur que l'on emprunte à la gare de Paimpol pour une virée à l'ancienne.
Ces photos sont prises depuis le pont qui enjambe le Trieux, juste à l'entrée de Lézardrieux. On y entend encore résonner les accords de la guitare de Brassens qui habitait une maison dans le secteur.
Mais la vue qui reste sans doute la plus belle est celle que l'on a depuis Kermouster et depuis la salle d'exposition, précisément.... Je vous en ai fait un panoramique pour que vous embrassiez la mer comme je l'ai fait hier !