C'était il y a un sacré bout de temps déjà, c'était un jour d'enterrement ou un jour de pendaison, comme tu voudras. C'était ICI. Et puis le temps a passé. La volonté initiale était de faire durer le jeu pendant une année sauf que de gros soucis sont venus obscurcir le ciel de Momobert. Plus tard, quand il aurait pu être l'heure, c'est chez moi que les choses n'allaient pas bien-bien.... Alors d'un commun accord nous avons attendu encore et puis, de négligence en oubli, on a trainé, laissé l'été passer pour nous réveiller, l'une et l'autre, dans un sursaut d'été indien.
Momobert a mis, sur son blog, le résultat de la dépendaison et de l'exhumation. Alors je me suis ruée sur mes propres bundles pour les ouvrir ; voici ce qu'il en résulte....
Il ne reste pas grand chose du bundle enterré. Les tissus ont mal supporté le travail chimique de la terre même si, chez moi, ni gel ni argile n'ont ajouté aux dégâts du temps sous terre.
Il y a tout de même le petit miracle de ce demi papillon formé de la proximité de tâches que l'on retrouvera plus loin davantage espacées. Et puis il y a ces pétales de toile que j'aime particulièrement.
Mais il reste l'autre. Celui que j'avais pendu dans les branches de mon seringat. Ce même seringat que je croyais mort et qui a fleuri comme jamais au printemps, pendant un très long temps. S'est-il nourri du colis que j'avais attaché entre ses branches ? Peu probable.
L'ouverture a été délicate car ficelle de cuisine et belle cordelette de lin étaient plus que mûres. Les ciseaux n'ont, pour ainsi dire, pas eu grand chose à faire...
Il fallait dégager les pièces métalliques : clés, clous, plaques, cornières.... car je les ai récupérées et tous les déchets organiques, restes des feuilles et fleurs que j'avais mises au départ.
Les lingettes "Decolor' stop" que j'avais mises ont vaguement teinté le tissu. J'aime beaucoup ces effets marbrés de vert....
Rien de tel qu'un bon lavage à la main pour récupérer le tissu même si la manipulation me vaut quelques trous supplémentaires.... La fragilité des toiles est mise à rude épreuve même sous le seul poids de l'eau. Reste que pour un emploi ultérieur, il faudra bien que les tissus aient été nettoyés.... Alors voici ce qu'il me reste après lavage :
Même floues, les images rendent bien les impressions laissées sur les fibres. Pour les trous et les usures, je suis sûre que ce sera parfait dès que je saurai à quoi les employer (!!)
Oui, Momobert. Je crois que ton mari a raison : il faut absolument que l'on suive une formation de momification car à quelques jours près, on n'avait rien du tout à présenter. Tu ne crois pas ?