Périple vers le soleil
Je rentre d'une escapade que nous avons faite vers le soleil. Soleil et chaleur, à ce moment là, étaient au rendez-vous. Certes petite chaleur printanière mais chaleur tout de même.
La première étape de mon voyage était Dax. Dax et ses 18 centres de cure, en réalité plus de 30 centres de soins si l'on prend en compte ceux situés dans les villages des environs immédiats de la ville. Dax et son arène, Dax située dans les Landes entre forêt de pins, océan et Pyrénées.
En partant de la maison, le soleil se levait tout juste sur le port, mettant des ors sur l'eau et dans le ciel. Moral au beau fixe : le beau temps allait nous accueillir à coup sûr.
A Dax, nous avons découvert, entre autres, de belles maisons et de très beaux hôtels en voie de réhabilitation.
Le taureau est l'animal Dacquois par excellence. Cette statue rend hommage à ces pauvres bêtes qui se rendent à l'arène pour combattre ; en d'autres occasions, elles s'y rendent pour de simples jeux d'acrobatie, bien moins dangereux et tellement plus joyeux !
Derrière le kiosque à musique l'arène se dresse fièrement. Au-dessus de la porte d'entrée, un fronton très décoré accueille le public.
Conçue à la manière des édifices du Moyen-Orient, l'arène possède des parois ouvertes comme des moucharabiehs dans le but d'aérer le public exposé aux rayons dardants du soleil et à l'émotion de l'instant.
La culture taurine Dacquoise est très ancienne. L'arène a fêté son centenaire tandis qu'une feria soulignait les huit siècles de traditions tauromachiques.
L'autre activité de pointe de Dax est donc la cure thermale. Les soins visent les rhumatismes, l'arthrose et les problèmes articulaires. La méthode employée se résume surtout à l'emploi des sources d'eau chaude qui fument au coeur de la ville. Etonnamment, le climat océanique plutôt humide serait responsable de douleurs rhumatismales mais les sources naturellement chaudes les soignent....
Le centre ville est bien nanti en matière de commerces de tous genres. Une grande halle offre un marché permanent, des galeries commerciales proposent les commerces habituels des centres villes.
Dans la halle des métiers de bouche, ce perroquet avait décidé de m'élire sa préférée du jour. Grimpé sur ma main puis mon bras, il a terminé sur mon épaule, imitant mon rire chaque fois que je pouffais. Au bout d'un moment, parce qu'il était temps de remprendre notre promenade, nous avons souhaité le voir retourner sur son perchoir. Mais l'oiseau ne voulait pas s'en aller ni, surtout, être dérangé par qui que ce soit. Le coup de bec menaçant, personne ne pouvait plus m'approcher jusqu'à ce qu'il voie sa maîtresse revenir. Ouf ! Elle avait le droit de l'embrasser, de le câliner, de le caresser sans qu'il s'en plaigne pour le plus grand plaisir des visiteurs.
Les galeries, elles, sont d'une architecture incroyablement décorative. La grande verrière offre une lumière zénitale magnifique pour éclairer les tableaux peints sur les murs.
La légende de la création de la ville raconte qu'un légionnaire Romain possédait un vieux chien tout perclus de douleurs rhumatismales. Le pauvre chien tomba dans la rivière et fut emporté par le courant sans que son maître puisse le sauver. Il partit alors à la guerre mais, à son retour, son chien l'attendait, tout ragaillardi. Le légionnaire comprit alors que le séjour dans l'eau avait soigné les maux du chien... Ainsi naquit la légende de Dax et du pouvoir de ses eaux.
Au retour de notre promenade, nous sommes revenus à l'arène pour en visiter l'intérieur, ce qui n'avait pas été possible lors de notre premier passage. A l'arrière, dans la cour, il y a la chapelle où les toreros vont se recueillir avant de combattre le taureau. Ils prient Notre-Dame d'Espérance de les maintenir en vie, de les épargner et de donner une belle mort, glorieuse, au taureau courageux.
En quittant l'arène, voir cette magnifique glycine odorante m'a redonné un peu de l'oxygène qui me manquait. Puis nous nous sommes dirigés vers la côte Landaise pour y découvrir quelques jolies stations.
Capbreton où les bateaux à peine rentrés au port, le poisson est venu sur des étals posés sur le quai, Seignosse et Hossegor.... La plage, une vue sur l'Espagne au loin et, bien sûr, les surfeurs....
Non loin se trouve la maison natale de Saint-Vincent-de-Paul. L'endroit est assez étonnant. Tout près de la maison se trouve une basilique que nous n'avons pas pu visiter car il y avait un office.
Ce gros chêne qui a connu Saint-Vincent a subi quelques travaux de restauration. La partie gauche de l'arbre, nécrosée, a été remplacée par un béton tandis qu'un rejet de l'arbre était planté plus loin, au ras de la maison (que l'on a tournée de 90° par rapport à son emplacement initial afin qu'elle ouvre sur l'espace du parvis de la basilique).
La maison se visite sans guide. Etonnamment, elle est très grande pour l'époque : une chambre pour le fils aîné, une chambre pour les trois cadets et une chambre pour les filles tandis que les parents, eux, se contentaient d'une très petite chambre. Une gigantesque cheminée servait à la préparation des repas de cette grande famille.
Là encore, une superbe glycine m'attendait, guidée en arbre et chargée de fleurs embaumantes et ainsi s'achevait notre courte visite à Dax. Promesse est donnée d'y retourner un peu plus longuement car il parait que les environs sont remplis d'endroits passionnants à visiter. Alors....