Et à l'heure où la pluie....
Alors que la pluie vient de se mettre à tomber sur le jardin, j'admire les nuances variées de vert qui colorent haies, pelouse, arbustes et arbre retombant... Quelle palette. La lumière un peu particulière de ces après-midi arrosés après que le soleil a disparu révèle des tons extraordinairement purs, forts, preignants. Alors les fleurs se redressent et ponctuent les environs de taches de couleurs pour un rendu impressionniste que j'aime beaucoup.
la fleur du Magnolia qui joue avec le soleil pour dessiner des ombres.
La fleur du lilas, au parfum suave, qui habille la clôture de pourpre ou de blanc avec autant d'élégance et de pureté
L'euphorbe verte dont le règne est sur le déclin
Le Bergenia commence à redresser ses hampes florales afin qu'émergent de la touffe de larges feuilles vertes et dodues, un bouquet rose fuchsia réuni en grappe.
et dans le cycle éphémère, le pissenlit rejoint la tulipe dont les pétales
sont tombés, arrachés par le vent quand ils ne tenaient plus que
par un fil !
Probablement que le Myosotis est un exemple de durée
dans le temps. Sitôt cueilli, sitôt renouvelé. Les fleurettes sont
si petites qu'on ne les remarque presque pas malgré un
parfum assez envoûtant.
Discrêt mais bien présent, le Myosotis est finalement assez
mal aimé au jardin. Il est plutôt envahissant et perd sa
timidité en franchissant des frontières qu'on aurait aimé
lui voir respecter.
et quoi alors du parfum ennivrant
de l'Oranger du Mexique ?
Fin de la promenade olfactive au fond du jardin. Mais alors ......
Pas de parfum pour ce Cognassier du Japon dont les
fleurs éclosent sur le bois de la banche avant même
que ne se développe la petite feuille ?
Pas de parfum non plus pour le Rhododendron dont les
pétales rose dragée tigrés de rose indien invitent à une
patiente recherche du suc sacré
et puis, résistant aux coups de vent tempétueux tant bien que mal, la Tulipe se déshabille lentement dans un striptease des plus audacieux jusqu'à ne garder que son coeur de velours que j'ai montré ci-dessus, plus haut.
Mais le parfum suave de la Glycine reste celui que je préfère et que je vais humer le matin, tôt si possible, quand les premiers rayons de soleil viennent chauffer la gloriette
et tandis que s'achève ce tour de jardin mouillé de pluie, j'espérais que la mémoire me revienne pour vous donner le nom des deux dernières fleurs qui se font remarquer mais, désolée, ça ne revient pas. Me le pardonnerez-vous ?