Un musée textile ? Et pourquoi pas.... ?
Il y a une semaine se tenait l'exposition de broderie dont je vous ai montré quelques photos. J'ai omis de vous montrer deux petites choses trouvées sur place puisqu'il s'y tenait, en même temps, des puces couturières....
Une quenouille tout en bois dont je présume qu'elle est exotique du fait des stries décoratives que l'on a gravées dessus. Enfin, je suppose qu'il s'agit bien d'une quenouille, non ? On y mettrait bien un paquet de laine dans les lames souples du haut pour la filer en faisant osciller l'objet sur sa pointe. Qu'en dites-vous ?
Toujours à ces puces couturières et à la même personne, j'ai aussi acheté ce petit objet dont je suppose qu'il s'agit d'une navette. J'imagine assez bien un métier à tisser tout petit et cette pièce de bois qui passerait d'un côté à l'autre, juste envoyée à la main. Toutefois, il y a un piton de métal rétractable dessous dont je ne vois pas l'usage. Si vous avez quelques éclaircissements à ce sujet, je suis preneuse !
Vous voyez bien les éléments ? Dedans un système de lames fines et souples qui se croisent, dessous ce petit piton qui rentre en relevant la lame posée dessus.
Ce matin, la journée débutait bien : soleil, douceur, petite brise. Comme j'étais levée de bonne heure (et de bonne humeur), l'idée de me préparer vite et de me rendre sur un petit vide-grenier du voisinage m'a bien tentée. Petit vide-grenier, certes ! Toutefois, malgré le peu d'objets intéressants qu'il y avait, j'ai quand même trouvé cette navette de tisserand que je connais bien pour en posséder deux autres déjà, l'une montée de coton blanc, l'autre en bleu. Ce sont des navettes que mes parents employaient jadis quand ils travaillaient en tissage, dans le nord de la France. D'ailleurs, j'ai une anecdote à ce propos....
Le jour où nous avons quitté notre appartement pour venir habiter notre pavillon, nous avons déménagé par nos propres moyens. J'avais, à cette époque, cinq jolies navettes de tailles différentes et toutes un peu particulières, l'une d'entre elles possédant le support de bobine en joli bois sombre torsadé comme une corne de licorne. Très jolie !
Le jour du déménagement, j'ai enveloppé mes navettes dans des torchons neufs, en métis et j'ai déposé les cinq paquets sur le dessus de mon linge de maison contenu dans un coffre de bois. Ainsi, il suffisait de soulever le coffre à l'aide des poignées et tout le linge de maison ou presque partait d'un coup d'un seul...
Lorsque j'ai voulu vider le coffre pour ranger mon linge, j'ai retrouvé serviettes, torchons et taies mais plus la moindre trace d'aucune des cinq navettes emballées ! Je n'ai jamais plus retrouvé les navettes ainsi conditionnées... En revanche, le linge était toujours dans le coffre.
Cela m'a d'autant plus peinée qu'il s'agissait de navettes offertes par mon oncle aujourd'hui disparu. Il était entré dans son usine à l'âge de 13 ans comme balayeur et il a pris sa retraite en tant que directeur de l'établissement ! Ces navettes étaient un souvenir de son entreprise textile. Alors.....
vous qui m'avez pris mes navettes, il y a... 28 ans, un samedi matin, et qui me lisez aujourd'hui, laissez-moi un message pour me dire où vous déposerez mes braves petites pour que je les retrouve. Je vous préviens, inutile de demander une rançon, je ne vous l'apporterai pas mais je ne préviendrai pas la police !!! (lol) Mieux ne vaut-il pas en rire qu'en pleurer ?