Comme promis, voici quelques photos de l'inauguration de l'exposition de Fleur de Lin et Bouton d'or dans le blog de qui vous retrouverez les lieux avant l'installation en cliquant
ici.
En ce 1er mai frisquet et au ciel menaçant, nous nous sommes rendus à
Dinan relativement tôt le matin, histoire d'arriver aux alentours de 11 h 30, heure de l'inauguration à laquelle nous étions conviés. Nous avions un peu plus de 120 kms à parcourir et la maréchaussée avait décidé de camper sur le bord de route tous les dix kilomètres au moins !!!
Dinan, ville médiévale aux maisons à pans de bois, est, sinon l'entrée en Bretagne, du moins la première ville à évoquer l'histoire de la Bretagne, ne serait-ce que par le Château de la Duchesse Anne qui s'y trouve. Mais, Dinan, c'est aussi un petit port fluvial charmant, un des derniers abris avant la grande bleue du côté de Saint-Malo.
Un peu plus tard dans la journée, ce haut pont lointain se couvrira de silhouettes, spectateurs prêts à affronter les petites averses pour voir le passage des coureurs cyclistes inscrits au Tour de Bretagne qui arrivait ce jour-là. En attendant, sitôt le petit pont de pierre franchi (si, si, regardez bien de plus près, il y a un petit pont de pierre qui enjambe l'eau), il ne reste plus qu'à grimper la rue du Petit Fort, petite rue pavée le long de laquelle s'égrainent les échoppes d'artisans d'art exposant leurs créations. Comme le souffle peut rapidement manquer, une pause dans l'une de ces petites boutiques paraît rapidement indispensable.
C'est que ça grimpe dans ce petit quartier de Jerzual !
Tout en grimpant, on finit par apercevoir la Maison du Gouverneur, propriété de la municipalité, qui a été jadis occupée par un tisserand et sa famille.
Un bel endroit, s'il en est, pour tenir boutique et travailler à sa passion au su et vu de tous. D'ailleurs, la maison est vacante. Si le coeur vous en dit ! Bien sûr, il faudra envisager quelques restaurations de poutres et de pierres mais la maison est vraiment belle et tellement chargée d'histoire. C'en est émouvant.
La première pièce, la pièce d'accueil, était celle de l'exposition à proprement parler.
On y trouvait des costumes anciens, quelques trésors textiles ou merciers dans des vitrines, des objets de collection -outils d'autrefois, bobines de bois... - et quelques patch accrochés mais aussi deux superbes Pashminas du 19ème siècle et deux
jetés de lit ou de table anciens, brodés sur lin blanc.
. On avait là tout un échantillonnage des merveilles à retrouver, quelques pas plus haut, dans la boutique-même, ouverte ce jour-là pour le plus grand bonheur des visiteurs. J'y ai trouvé un joli ruban rouge et blanc ainsi que mes initiales tissées. Epatant !
Au fond, une grande pièce accueillait Florence Quinette et ses dentelles aux fuseaux ainsi que le stand de la boutique
Au Fil de l'Yères avec ses lins pleins de fraîcheur et ses kits à broder au point de croix et Annie Ciccatelli, artiste brodeuse et passionnée de fil. Une autre petite salle abordait le tissage
tandis qu'à l'étage, les espaces avaient été aménagés pour recevoir les ateliers qui allaient se succéder au fil des quatre jours de l'exposition. Les places étaient à réserver d'avance mais quelques places restées libres permettaient de prendre une décision à chaud, dans l'enthousiasme de l'observation du travail des autres stagiaires. Ainsi ai-je eu le plaisir de trouver là Anne-Claire qui avait quitté son sud-Finistère par amitié pour Claude Leguen et qui travaillait à recouvrir une boite de cartonnage avec un lin torchon sous le regard bienveillant de Sophie Delaborde, tout à fait charmante et patiente à souhait. Manifestement Anne-Claire n'était pas débutante en la matière mais une autre stagiaire, elle, s'appliquait à bien écouter les explications avant de se lancer.
L'inauguration s'est bien passée, entre champagne et portions de tartes, de quiches et de pizzas. C'était le moment des discours et Claude Leguen n'a pas failli, remerciant à la fois ses partenaires, les artistes qui ont accepté son invitation, ainsi que son public de clients fidèles venus de loin pour certains.
C'était également le moment de voter pour les six ouvrages préférés parmi ceux exposés au titre du concours proposé pour la circonstance. On comptait une bonne quarantaine d'ouvrages réalisés avec soin et précision, le choix était difficile.
Le choix n'était pas facile mais j'ai voté. Et, promis, juré, craché (beurk), je n'ai pas voté pour moi.....