et hier était une de ces journées fastes qu'on aimerait ralentir pour les vivre plus longuement.
D'abord, il y a eu une petite sortie jusqu'au vivier Saint-Marc. J'y étais allée la veille mais les coquilles St Jacques n'étaient pas arrivées donc, hier matin, nous étions parmi les premiers arrivés sur place pour nous faire servir trois kilos de coquilles que nous avons mangées hier soir (enfin, pas tout quand même....). Fraîches comme ça, elles n'avaient pas besoin de beaucoup de sophistication : ouvertes et nettoyées, je les ai couchées dans un plat, légèrement salées et poivrées, un saupoudrage de chapelure fine dessus et quelques noix de beurre pour un petit tour dans le four ! Mmmm je ne vous raconte pas, je vous invite à céder à la tentation !!!
Beau temps, belle mer, ciel dégagé et ensoleillé, températures fraîches le matin mais annonciatrices d'une belle journée. Et quand une journée débute aussi bien, on sent que la vie ressemble à un grand boulevard où l'on va se prendre tous les feux au vert.
L'après-mdi, j'avais un rendez-vous pour une rencontre. Une première rencontre avec une amie virtuelle, une blogueuse rencontrée depuis peu, attirée que j'avais été par le nom de son blog évocateur de ma Bretagne. Et pour cause..... Bon, je vous dirai tout à l'heure.
Je disais donc que l'après-midi, au moment de m'en aller, je constate qu'un nouveau voisin a été installé sur un petit bout de terrain tout proche :
Et, juste à côté, devant la grande maison, un camelia en fleurs. De là à envisager un petit clin d'oeil à Nedj, il n'y avait qu'un galop !
N'est-ce pas, Nedj ? De la différence d'habiter la campagne ou le bord de mer.... Non ? Les palettes sont très différentes mais l'idée devrait te plaire... Enfin, j'espère.
Et puis, il était l'heure de prendre la route vers Paimpol et, plus précisément, vers l'Abbaye de Beauport. Il y avait bien longtemps que je n'y étais pas retournée et c'est là que nous étions, Sergine et moi, convenues de nous retrouver. "J'aurais une voiture bleu Lanvin" avait dit l'une, "j'arriverai à pied" avait dit l'autre.... Et nous nous sommes reconnues au premier coup d'oeil !
Sergine habite donc Paimpol et, plus particulièrement, une maison sur laquelle j'avais beaucoup rêvé à l'époque où je l'avais vue en vente.... Mais trop tôt, trop bien placée avec vue sur mer, sans doute trop chère pour moi. Je suis tellement contente que la Villa Ker Huel appartienne à Sergine : elle en a fait un endroit sublime, décoré avec goût, tranquille à souhait en retrait de la route. De quoi s'y reposer merveilleusement et cela tombe bien puisque la Villa Ker Huel reçoit en chambres d'hôtes. Une bonne adresse avec un lieu de promenade tout proche qui vaut qu'on s'y arrête et que l'on s'y recueille : l'Abbaye de Beauport. Mais je m'emporte, je m'emporte et je vais bien trop vite. Commençons la promenade en son début, au moment où j'aborde le "Circuit des Falaises", là où nous avions notre maisonnette de vacances.
Renouer avec les vues que j'avais dès que je quittais la maisonnette pour m'en aller faire quelques courses a été un vrai bonheur. Et comme je connaissais les petits coins à ne pas rater, je me suis aussi arrêtée un peu plus loin sur la falaise,
puis, un peu plus loin, juste avant l'embranchement pour Sainte-Barbe où je m'étais promis de faire une pause à la table d'orientation, là où la vue embrasse toute la baie de Paimpol :
La mer étant basse, on y avait une bonne vue sur les cailloux et sur les sites ostréicoles.
10 années passées dans cet endroit, 10 années à passer là toutes nos vacances, d'été comme d'hiver, à fréquenter les lieux sous le soleil comme sous la pluie, par temps chaud ou glacial, avec ou sans vent et je ne m'en lasse pas : le paysage change sans cesse, la mer vit et bouge, les cailloux émergent ou se cachent.... Comment se lasser d'un tel paysage ? On entend pourtant souvent cet argument : "quand tu l'auras sous le nez pendant quelques semaines, tu ne la regarderas même plus !".... Oh que si ! La preuve.....
Puis arrivée sur le parking de l'abbaye pour attendre d'y rencontrer Sergine et faire cette petite marche que nous nous étions promise avant que la chute vertigineuse des températures et le coup de gel ne vienne couper court à notre projet :
Et puis faire connaissance, papoter tout en marchant et commencer une grande promenade où nous avons croisé quelques amis à poil et à plumes,
Et des paysages splendides qui mêlent la campagne et les bois au sable et aux rochers que la marée dépasse....
Nous avons croisé un groupe de brebis qui ont grimpé sans trop de difficulté dans le coffre d'une voiture, l'heure étant venue d'aller enlever ce manteau de laine un peu volumineux en fin d'hiver.
Et puis aussi, héron ou aigrette ? L'oiseau n'a pas voulu se tourner pour mieux se montrer. Ce n'est pourtant pas faute de l'en avoir prié....
L'article est un peu long mais la promenade s'est faite lentement, en goûtant chaque recoin de paysage. Je voulais vous en faire profiter et j'espère que ce petit tour d'oxygénation vous aura convenu ?