Si hier nous avions un grand et beau soleil, c'est le brouillard qui assombrissait notre ciel dès le petit matin. Il ne s'est pas levé de la journée si ce n'est une vague éclaircie du côté de 13 h 30 qui n'a pas tenu plus de cinq minutes....
Alors, parce que j'aime le brouillard et la magie des paysages à demi dissimulés, je suis partie avec mon appareil photo sous le bras. La mer restait invisible, les arbres, eux, dessinaient leur silhouette torturée sur fond de ciel d'acier.
Le chemin de randonnée s'enfoncent entre les villas bordées de grands pins maritimes....
Le brouillard, las d'ondoyer en longues écharpes, laissait croire qu'il allait se retirer. Les paysages se distinguaient de plus en plus dans l'humidité et la balade avait un rien d'automnal.
Dans ce quartier résidentiel qui surplombe le chantier naval du port, il y a un joli parc que j'avais déjà photographié l'été dernier. Il est juste au-dessus d'une crique et se partage entre les eucalyptus et les pins, hésitant entre campagne et mer.... On dirait le sud...!!! Et à cette époque de l'année, on n'y trouve que le calme et la tranquillité juste avec, de temps à autres, le pas cadencé d'un jogger ou l'aboiement joyeux d'un chien venu là faire sa promenade du matin.
Il est vrai que par temps de brouillard, la visibilité sur la mer est plutôt réduite. Mais entendre les moteurs des bateaux quittant le port sans voir aucune embarcation sur l'eau avait quelque chose de magique, de troublant.... J'ai eu beau me crever les objectifs, je n'ai pas pu capturer la moindre image...
Et dans le flou de la brume sur l'eau, dans le clapot de la coque qui fend l'eau, dans le bruit des culbuteurs de moteurs, passaient juste quatre petites oies bernaches.... Regardez bien sur la dernière image et forcez le brouillard, vous les apercevrez...
Par temps de brouillard, on n'y voit rien et pourtant....